Pour beaucoup, la montagne ce sont les vacances, la randonnée, l’alpinisme et surtout le ski. Nous avons souvent tendance à oublier que ce sont des lieux de vie avec des habitants de tous âges qui y vivent en permanence. Ces villages de vallées, et plus spécialement de hautes vallées, sont souvent confrontés à des situations incroyables dans leur vie quotidienne.
A la rentrée scolaire 2011, le seul poste d’instituteur de l’école maternelle de Puy-Saint-Vincent avait été supprimé. La commune, a alors créé « une école privée communale » pour éviter que les jeunes enfants « habitant à 1800 mètres d’altitude, soient contraints de quitter leur foyer à 6h du matin pour rejoindre l’école de la vallée située 700 mètres de dénivelé plus bas, sur les routes très enneigées du cœur du massif des Ecrins… » comme le précise un communiqué de l’ANEM. Quel skieur venant de diverses régions de France pouvait imaginer une telle situation dans cette station de ski ?
Cette année, pour la rentrée 2013, l’école, publique cette fois, est rouverte avec une institutrice. L’école privée disparaît de fait. Puy-Saint-Vincent va fêter l’événement le mardi 10 septembre à 11h00 lors d’une kermesse républicaine avec la présence de Marie-Arlette CARLOTTI, ministre déléguée auprès de la ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion (Quel titre… y en a plus ?) est attendue.
Il nous est précisé que : « Les anciens instituteurs seront présents dont la plus ancienne, âgée de 93 ans, n’est autre que la mère du député-maire de l’Argentière-la-Bessée dans les Hautes-Alpes et vice-président de l’ANEM, Joël GIRAUD ».
La vie ordinaire des stations de ski et des villages de montagne n’est pas un long fleuve tranquille comme nous pourrions l’imaginer en vacances ou à l’occasion d’un week-end.
Louis Dollo