Le Mont Everest a beau être le plus haut sommet du monde, ceci n’a pas suffi à le protéger du désastre écologique. Dès le début du XXe siècle, plusieurs alpinistes ont tenté de grimper sur ses flancs mais il a fallu attendre 1953 avant que Edmund Hillary et Tensing Norgay n’y parviennent.
Un évènement qui fête cette année ses 60 ans et qui a amené de très nombreuses personnes à suivre les traces de ces premiers aventuriers. Depuis 1922, plus de 14.000 alpinistes auraient tenté l’ascension du toit du monde et 4.000 y seraient parvenus. Mais ce succès n’a pas été sans conséquence pour la majestueuse montagne qui n’a pas toujours été respectée par ses visiteurs.
Ainsi, en plus de 50 ans, ce sont des dizaines de tonnes de déchets qui ont été abandonnées sur les flancs de l’Everest, s’accumulant peu à peu et faisant au fil des années, de ce lieu, l’une des plus importantes décharges du monde. Depuis une quinzaine d’années, le gouvernement népalais oblige les alpinistes à ramener tout ce qu’ils emmènent, sous peine de perdre une caution, mais ceci n’a pas permis d’enrayer le phénomène.
Plus inquiétant encore, parmi ces détritus, gisaient également les cadavres de quelques alpinistes qui ne sont jamais parvenus jusqu’au sommet. Largement de quoi enlever un peu de magie aux lieux… Aussi, en 2010, un groupe de volontaires révoltés par la situation s’est mis dans l’idée de nettoyer l’Everest. Une mission qui, on peut l’imaginer, s’annonçait délicate et même périlleuse dans une zone située à plus de 7.000 mètres où le terrain est escarpé et où l’oxygène se fait rare.