Ours, chien, loup, coyote… Qui sait ?

 A chaque fois qu’il est constaté une prédation en montagne, le doute s’installe sur ses origines. Est-ce le fait d’un chien, d’un loup ou d’un ours ? Les agents effectuant les constats sont parfois accusés de mauvaise foi et leurs compétences sont souvent mises en cause créant par la même occasion la colère des éleveurs qu’ils soient alpins ou pyrénéens.

 


Curieusement, la nouveauté nous vient du Tarn, département où le loup comme l’ours ne sont pas monnaie courante. Fantasme ? Rumeur ? Non !  Où si tel est le cas, il s’agit alors des fantasmes et rumeurs des services de l’Etat.


 


Au hasard quelque peu orienté de nos lecture, nous découvrons dans le numéro 21 d’août 2009 de « Quoi de neuf ? Bulletin d’information du réseau loup » qu’il est mentionné en dernière page pour le département 81 (Tarn) la présence de Canis latrans. Voilà un nouveau nom latin qui attire notre attention. Aucun loup n’étant annoncé dans cette région, s’agirait-il d’une nouvelle race de chien ? Renseignement pris, le nom latin se traduit en français par « Coyote ». Une nouveauté tout à fait inattendue lorsqu’on sait que le coyote est essentiellement nord américain. Mais nous apprenons sur ce même document que le sexe n’a pas été déterminé à partir de poils prélevés le 11 mars 2009. S’agit-il d’un animal échappé d’un parc animalier ? Et comment donc nos agents de l’ONCFS sont-ils tombés pilepoil sur des poils de coyote quelque part dans le Tarn. Des explications sont donc demandées au réseau d’observation du loup en charge du dossier. La réponse du 1er septembre 2009 est étonnante.


 



« En ce qui concerne le résultat de l’analyse génétique réalisée sur le Tarn, nous n’avons fait que publier la donnée reçue du laboratoire qui nous affirme être certain de son résultat. Les agents du service départemental de l’Oncfs sont en surveillance au niveau local. Enfin, on se procure très facilement du poil de coyote aux USA. Sommes-nous victime d’un petit plaisantin. ? ».


 


Depuis notre questionnement, plus de nouvelle du coyote. Quant au petit plaisantin…. Si le prélèvement a été apporté par quelqu’un à l’ONCFS, nous devons connaître le « petit plaisantin ». Si le prélèvement a été effectué par un agent de l’ONCFS, le hasard de la découverte est vraiment surprenant.  Néanmoins, s’il est facile de trouver du poil de coyote aux USA  pour le semer dans le Tarn et abuser des agents de l’ONCFS, cette administration devrait aussi savoir qu’il est tout aussi facile, si non plus facile, de se procurer des poils de loups et d‘ours en Slovénie ou ailleurs en Europe centrale, à partir d’animaux chassés, pour en semer quelques uns autour d’un cadavre de brebis…. Nous vous laissons le soin de deviner la suite.


 


On va finir par demander l’intervention de la police scientifique sur des prédations de brebis dans les estives…. N’importe qui ne peut pas s’improviser expert.


 


 


Observation : Dans l’attente d’autres éventuelles observations, nous avons attendu un an avant de publier cette information. A notre connaissance, aucune autre observation de coyote n’a été faite. Plaisanterie ?


 


Référence :

N° 21 de « Quoi de neuf ? Bulletin d’information du réseau loup »

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