2016 Sacrée aventurière de l’année par le ‘National Geographic’, notamment pour son action après le séisme de 2015 au Népal.
Chaussures à crampons, cordes, sac à dos géant… Dans son habitation de Katmandou, Pasang Lhamu prépare son équipement d’alpiniste, prête à (ré) attaquer les cimes. Même après l’avalanche meurtrière qui a déferlé sur l’Everest suite au terrible tremblement de terre qui frappa le Népal il y a juste un an, la jeune femme de 31 ans ne craint pas la montagne. Au contraire : ‘une fois que vous avez commencé à grimper, impossible de s’arrêter. La montagne est une addiction’, assure Pasang Lhamu Sherpa Akita. La jeune Népalaise vient d’être nommée ‘aventurière de l’année 2016’ par le magazine National Geographic.
Tout d’abord parce qu’elle a gravi l’Everest à l’âge de 22 ans et qu’elle incarne une nouvelle génération de femmes sherpas rompues à ces ascensions traditionnellement dévolues aux hommes. ‘Petite, quand je disais que je voulais grimper dans les montagnes, on me répondait que guide, c’était le rôle des hommes, pour gagner le pain de la famille’, explique cette native de Lukla, une ville d’accès à l’Everest, où elle grandit dans une famille de ‘grimpeurs’. Mais quand l’adolescente de 15 ans devient orpheline, elle décide de travailler dans des expéditions de trekking, pour subvenir aux besoins de sa sœur de 6 ans. Elle finira par se former à l’alpinisme et à faire partie en 2014 de la première équipe 100 % féminine à gravir le K2, deuxième plus haut sommet mondial. ‘Je trouve les montagnes extrêmement équitables. Elles ne font pas de différences entre les hommes et les femmes’, juge-t-elle. Mais si elle a été sacrée ‘aventurière de l’année’, c’est aussi et surtout pour son action après le séisme qui fit près de 9 000 morts le 25 avril 2015.