La publication d’un communiqué des Association ADET-Pays de l’ours et Ferus sous le titre : « 15 ans déjà depuis le premier lâcher d’ours en France ! » n’est pas passé inaperçu même si aucune véritable réaction n’a été constatée. Pour beaucoup d’acteurs des vallées, c’est de la provocation à partir de nombreux mensonges.
L’ADDIP vient de diffuser à la presse une réponse avec un chapitre intéressant sur « l’art de manipuler les médias ». Il y est précisé : « Ce dossier s’inscrit dans une stratégie de manipulation pensée et organisée afin « d’éviter que les médias recherchent toutes les informations disponibles » et il est rappeler les termes de Ferus : « et pour cela établir des relations privilégiés avec « des journalistes amis de l’ours » que l’on pourra « utiliser » sans être « passivement soumis à la vision des journalistes sur les faits », notamment dans les situations de crise où il s’agira parfois de « détourner l’attention des événements négatifs en proposant en parallèle des « bonnes nouvelles » sur les ours », tels sont quelques uns des aspects de ce qu’il faut bien appeler une volonté de manipuler les médias. »
Voilà de curieuses méthodes de la part de ces associations dont nous pouvons nous interroger sur leur honnêteté intellectuelle. Si la cause de l’ours est défendable les méthodes employées le sont moins.
Au fil des pages de ce dossier, la coordination pyrénéenne ADDIP développe d’autres chapitres avec des références précises difficilement contestables comme au sujet de la nourriture et « la nouvelle espèce, l’ours vache » ou bien encore la cohabitation. Férus prétend que « L’ours ne menace pas l’élevage » et mieux encore « L’ours constitue un atout économique, hélas trop souvent ignoré ». Il n’est pas difficile de voir la grogne des Pyrénéens et de constater que 60 % d’entre eux rejettent les introductions (IFOP 2008) et une majorité de communes du Béarn délibère contre.
De là à penser que les associations de protection de l’ours mentent depuis 15 ans, il n’y a qu’un pas que les pyrénéens ont franchi comme ils ont su l’exprimer devant la presse lundi après-midi
Photo : Les dirigeants de l’ADDIP au cours de leur conférence de presse à Tarbes lundi après-midi