A peine croyable mais personne n’y voit rien tellement la farine est épaisse. La preuve est tout simplement dans le « Plan d’action national sur le loup 2008-2012, dans un contexte français d’une activité importante et traditionnelle d’élevage » comparée aux éléments du « Point d’information à l’attention des membres du Groupe National Loup, dans la perspective de la réunion du 16 octobre 2012 » dont nous avons pu nous procurer un exemplaire.
Que disent ces documents ?
Dans le « Plan d’action national sur le loup 2008-2012 » il est écrit (page 5) que : « Le plan d’action pour la période 2004-2008 …//… devait pérenniser les acquis et fixer les mesures permettant de concilier le développement maîtrisé d’une population de loups et la poursuite d’activités pastorales et plus généralement de l’élevage ».
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. Les rédacteurs de ce rapport validé par tout le monde y compris la profession agricole précise encore : « A cet effet, le plan loup 2004-2008 reposait principalement sur les actions suivantes :
Un suivi rigoureux de l’évolution démographique de l’espèce.
Un accompagnement des éleveurs pour limiter l’impact du loup, principalement basé sur des mesures de protection des troupeaux domestiques contre la prédation, financées par le ministère de l’agriculture, ainsi qu’un système d’indemnisation des dégâts dus aux loups, financé par le ministère chargé de la protection de la nature.
….Le « Point d’information à l’attention des membres du Groupe » est tout à fait étonnant. Il est écrit : « On observe donc une progression démographique de l’espèce ; la croissance géographique est modérée (indicateur nombre de communes avec présence détectés) voire absente (indicateur de croissance lissée) ». Ce n’est guère le ressenti sur le terrain.
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Le « Point d’information à l’attention des membres du Groupe » est tout à fait étonnant. Il est écrit : « On observe donc une progression démographique de l’espèce ; la croissance géographique est modérée (indicateur nombre de communes avec présence détectés) voire absente (indicateur de croissance lissée) ». Ce n’est guère le ressenti sur le terrain.
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Le défilé de mode des motifs….
A une époque, la mode était de prétendre que la France ne pouvait pas revenir sur ses engagements internationaux notamment la Convention de Berne. Très belle opération de lobbying autour d’un mensonge d’Etat. Une simple lettre de dénonciation nous dégage de tout engagement dans les 6 mois.
Aujourd’hui, la mode est d’invoquer la Directive Habitats (Natura 2000). Mais alors, il doit y avoir des lectures très différentes selon les pays lorsqu’il s’agit de grands prédateurs dont certains ne sont même pas en danger d’extinction au niveau mondial.
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Parions qu’au soir du 16 octobre, chaque délégué (puisqu’il ne doit y en avoir qu’un seul par organisation) rentera chez lui avec quelques kilos de papier supplémentaires qu’il ne lira pas, qu’il gardera sur étagère et n’en fera même pas part à ses camarade parce qu’il n’aura rien appris, rien obtenu de plus. Et encore, si on lui donne…. A voir l’ordre du jour, un déplacement ne se justifie même pas. Il suffit de se faire envoyer les rapports à domicile pour les lire ou les feuilleter. Compiler le nombre de prédations ? A quoi bon. Elles existent et personne n’en veut. Ce qui est intéressant n’est pas cette sombre comptabilité mais les solutions pour réduire cette progression exponentielle. Là aussi, personne n’en parle… Ou si peu ! Les revendications ? Elles sont connues. Il suffit des récapituler et des envoyer… un copier / coller toutes les semaines seraient peut-être plus efficace. De toute manière le Ministère fera comme d’habitude, ce qu’il veut. Nous l’avons vu plus haut pour les précédents plans. Et au final la question fondamentale et la réponse qui doit aller avec ne viendront jamais : « Que veut-on faire des territoires de montagne ? »
La solution pyrénéenne consistant à boycotter tous ces groupes à palabres n’est-elle pas la meilleure ?