Raphael Slawinski et Ian Welsted (Canada) pour la première ascension de la face nord-ouest du K6 West au Pakistan (7040m, Masherbrum mountains). Pour solutionner ce challenge tenté à de nombreuses reprises, le duo a d’abord du remonter un dangereux chaos de glace au pied de la face nord-ouest, haute de 2700 mètres. Puis la cordée a su imaginer un itinéraire assez sûr et esthétique au milieu de cette paroi complexe pour parvenir au sommet au terme de cinq jours d’ascension, le 29 juillet.
Ueli Steck (Suisse) pour la finalisation de la dramatique tentative Béghin-Lafaille de 1992 sur la mythique face sud de l’annapurna (8091m, Nepal). Son solo, réalisé de nuit pour la partie sommitale comprenant le headwall, s’est réalisé dans des conditions de gel et de neige exceptionnelles, permettant un époustouflant aller-retour de 28h.
Si le manque de preuve matérielles de son ascension peut faire éternellement débat (cependant qu’un argument de poids soit venu récemment lui donner encore du crédit, un aide Sherpa ayant suivi sa frontale dans la nuit au delà du headwall), il est à noter que la majorité des chroniqueurs internationaux de référence (notamment Miss Hawley & Lindsay Griffin) ne remettent pas en question la véracité de son ascension, son auteur ayant toujours su faire part d’un scénario et d’un timing cohérents au vu ses capacités solidement établies dans différents massifs du monde.
Stéphane Benoist et Yannick Graziani (France) ont également reçu une mention spéciale pour leur répétition de la voie Steck via quelques variantes. Ayant atteint le sommet de l’Annapurna le 24 Octobre au terme de 8 jours d’ascensions, Stéphane atteint de pneumonie sous le sommet devra entreprendre une délicate descente, fermement soutenu par son compagnon. Le Jury des Piolets d’or 2014 a choisi de distinguer cette ascension aventureuse, en particulier pour cet esprit de cordée remarquable.