Saucony xodus 6.0
Les conditions du test :
Quelques sorties en parc (bitume et chemins) durant une centaine de kilomètres
Deux sorties en forêt de fontainebleau sur les 25 bosses (parcours mythique en région parisienne qui concentre 700m de D+ en 16km, le tout entrecoupé de passages d’escalade facile, de terrains accidentés alternant entre sable, racines piégeuses, dalles de grès trempées et chemins roulants pendant 25 montées et 25 descentes). Les conditions étaient humides voire trempées. De quoi solliciter les nerfs et les capacités de la semelle.
Le confort général de la chaussure est immédiat et se confirme tout au long des sorties. Le talon est très bien tenu sans aucune gêne ni ampoule, la voute plantaire est très peu marquée (ce qui me va bien), la largeur métatarse est assez généreuse (je dirais un compromis entre pied fin et pied large), le coup de pied est bien matelassé pour éviter les points de compression et le laçage est bluffant (simple mais très précis). La première impression que j’ai eue en l’enfilant s’est confirmée au fur et à mesure et je n’ai eu aucune mauvaise surprise.
La pointure à choisir semble assez classique. J’ai pris une pointure et demie de plus que la mesure de mon pied nu, et pour les petites distances, cela suffit. Il me semble que c’est un minimum.
En ce qui concerne le bloc semelle, j’ai trouvé l’amorti un peu sec durant la première sortie mais c’était essentiellement du bitume. Par contre je n’ai absolument pas eu mal au dos (partie très susceptible en ce moment), ce qui m’a franchement séduit. Du coup j’ai regardé de plus près sa construction et le drop (différence de hauteur entre l’arrière et l’avant de la semelle) de 4mm semble le parfait compromis pour une pratique tout terrain. Dès que je suis allé jouer hors bitume j’ai réellement découvert les qualités d’accroche, de stabilité, d’absorption et de relance de la Xodus 6.0. La semelle Vibram est à la hauteur de sa réputation, elle met en confiance. La rigidité en torsion donne du soutien et de la stabilité dans les changements de direction (ou les surprises du relief). L’amorti, que je trouvais légèrement sec sur route, se révèle une arme redoutable en terrain meuble et instable. Et la nervosité sous les orteils est très appréciable lors des montées ou dans les phases de relance. Par contre je me suis retrouvé deux fois avec les mollets blessés à cause du contact des crampons de la semelle. Est-ce dû à la fatigue, à ma façon de courir ou est-ce le prix à payer ? Je ne saurais pas dire.
Il semblerait que la fragilité des séries précédentes soit de l’histoire ancienne. Pour le moment je ne vois aucune zone de faiblesse aux endroits classiques (orteils, pliure, frottement talon). Certains diront qu’il est un peu tôt pour se prononcer.
Pour conclure, la Xodus 6.0 a tout d’une grande et confirme l’ascension de la marque sur le marché.