Des athlètes de l’équipe masculine évoquent «un vrai malaise» avec leur encadrement et menacent de «boycotter» des courses. Les entraîneurs sont surpris.
MAXIME MEYER
Les responsables de l’équipe nationale de ski-alpinisme ont peut-être déchanté. Après s’être réjouis des 19 médailles obtenues par la Suisse lors des championnats du monde de Verbier (voir notre édition d’hier), ils doivent faire face à une fronde interne. Les membres de l’équipe masculine – élites surtout – sont en effet remontés contre leur hiérarchie. Le ton est monté lors d’un débriefing mercredi dernier et certains athlètes expriment désormais leur ras-le-bol. «Il y a de grosses tensions avec nos dirigeants et entraîneurs», s’exclame l’un d’eux, qui préfère garder l’anonymat. «On ne peut pas continuer comme ça», poursuit-il. Le «vrai malaise» est confirmé par d’autres acteurs du ski-alpinisme suisse.
Quels sont les reproches formulés? Ils concernent «la communication, la gestion et l’organisation» au sein du Swiss Team. Certains choix des entraîneurs lors des mondiaux de Verbier ont par exemple été mal compris. Et des dissensions seraient apparues avant le début de la saison déjà. «Il n’y aucun dialogue. Tous les problèmes ont été étouffés et le suivi est nul», note l’un des représentants des élites. La mise à l’écart, en 2013, de Grégory Gachet, ancien entraîneur national «qui faisait l’unanimité», n’a pas été digérée non plus.