Un bébé animal coincé au fond d’une piscine vide sauvé in extremis par une passante

Par un matin d’avril où le vent mordait encore l’air, Stephanie Brady, fondatrice du Wild West Wildlife Rehabilitation Center (WWWRC) à Amarillo, a reçu un coup de fil alarmant : un tout petit animal était piégé au fond d’une piscine vidée. En arrivant, elle a découvert un bébé opossum, presque invisible sur le revêtement terne du bassin, grelottant de froid et de pluie.

Un bébé opossum en détresse

Les parois lisses empêchaient le petit d’escalader la sortie, et il avait déjà passé plusieurs heures exposé aux éléments. Stephanie a alors vécu un moment similaire à celui de beaucoup d’entre nous : celui où l’on tend la main à un être vulnérable sans réfléchir. Lorsqu’elle s’est approchée, le petit mammifère a d’abord cherché refuge dans l’herbe, puis s’est laissé amadouer à l’odeur d’une friandise.

Premiers soins et pronostic encourageant

Le bébé animal

Grâce aux sièges chauffants de son véhicule et à une niche douillette, Stephanie a rapidement réchauffé et séché le pauvre orphelin. De retour au centre, le vétérinaire l’a examiné : un traitement contre la gale et un vermifuge étaient indispensables. « Son prognostic est excellent : il mange comme un champion ! » s’est réjouie Stephanie. Une fois son poids stabilisé entre 450 g et 680 g, il pourra retrouver la liberté.

Le comportement maternel des opossums

Contrairement aux ratons laveurs ou aux cerfs, les mères opossum ne reviennent généralement pas chercher les petits tombés de leur fourrure : avec jusqu’à treize bébés accrochés au dos, l’une peut facilement passer à côté d’un éclopé. Cependant, avant toute intervention, il est recommandé d’attendre une heure environ pour voir si la mère revient, et de contacter un centre de réhabilitation de la faune pour bénéficier de conseils adaptés.

Le bébé animal

Un acteur incontournable de l’écosystème

Les opossums jouent un rôle écologique majeur : ils consomment limaces, escargots et insectes porteurs de maladies, comme les tiques, tout en nettoyant les déchets organiques (Société pour la Prévention de la Cruauté envers les Animaux, SPCA). Chaque année, le WWWRC prend en charge plus de 500 opossums, conscients de leur importance dans la biodiversité locale.

Vers une remise en liberté sur un site protégé

Lorsque le petit sera prêt, Stephanie prévoit de le relâcher sur un territoire sécurisé, riche en végétation et proche d’une source d’eau vive. Ainsi, ce jeune opossum, sauvé in extremis, pourra enfin courir sous la canopée en toute sérénité, preuve qu’un simple geste de compassion peut changer une vie sauvage.

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