Un Lyon Urban Trail plus dur que les années précédentes


Comme
chaque année le 1
er avril à Lyon, non ce n’est pas une blague, c’est
le rendez-vous pour le premier trail urbain en Europe. C’est parti pour la 5ème
édition d’une épreuve décidément unique. Une visite inédite et sportive de la
ville lumière et de ses quartiers classés au patrimoine mondial de l’Unesco,
tout cela les trail au pied….

« Changez
de point de vue », tel est le slogan cette année. Les organisateurs ont
d’ailleurs décidés de nous inviter à découvrir le désormais fameux parcours
lyonnais… dans l’autre sens. On ne dirait pas comme ça, mais si, ça change tout…
nouveaux point de vue, nouvelles difficultés, juste le nombre de marches, le dénivelé
et le plaisir de courir reste.

Comme
l’indique son nom, avec le Lyon Urban Trail tout est dans l’antithèse : ni
course sur route, ni course nature, mais un savant mélange de montées courtes
et violentes (plus de 20 côtes au programme), d’escaliers interminables (plus
de 6 000 marches), de descentes techniques, de pavés disjoints et de sentiers
méconnus.

Courir le Lyon Urban
Trail, c’est comme monter sur un manège enchanté qui vous fait découvrir le
patrimoine historique d’une des plus belles villes d’Europe (bon d’accord
je ne suis pas très objectif) : amphithéâtre gallo-romain, traversée de l’Hôtel
de Ville, traboules de la Renaissance et vous offre au détour d’une ruelle des
panoramas grandioses sur le ville et sa région, et pour des parcours toujours
aussi exigeants si on vise un chrono.

Le tracé du parcours
est indéniablement un des points forts de cet(te) course, événement.

• Le 38 km
traverse les communes de Lyon, de Sainte-Foy et de Caluire et présente un
dénivelé positif de 1700m minimum, avec des ascensions plus ou moins
longues sur tout type de terrain : bitume, sentiers (terre ou herbe),
gore, escaliers, pavés…

Le 23 km se
concentrent sur les collines de Fourvières et de la Croix Rousse. (1100 m+ et
10 ascensions)

Le 12 km est
une initiation au trail (500 m +).

Il y en a vraiment
pour tous les goûts, enfin, il faut quand même aimer grimper pour
(re)découvrir les plus beaux sites de la capitale des Gaules.

 

7h du matin, quelques
retardataires sont encore dans le métro, perdus. Ce n’est pas une C.O., mais
presque pour les non-lyonnais qui font l’épreuve avant l’épreuve, trouver la
place des Terreaux, l’Hôtel de ville de Lyon.

Dans la rame du
métro, ils ne passent pas inaperçus, tous vêtus de couleurs flashy … D’où
viennent ces gens qui illuminent le métro et sentent l’odeur de la plage alors
que nous entrons juste sur le mois d’avril ? Tout calme, sont-ils
d’ailleurs encore endormis ou tout juste stressés ?

Sortie du métro, les
voilà se retrouvant devant l’Hôtel de ville. Le rythme cardiaque
accélère ; la musique, la foule active cette montée d’adrénaline, et cela
tombe bien car le départ est à 7h30 pour les 38 kilomètres.

Ce sont alors près de
6000 personnes qui se sont réunis pour cette nouvelle édition.

7h30 pétante, le
départ est donné et ce sont 800 personnes qui partent pour les 38kms.  Quelques virages plus tard une première
sélection s’opère dégageant la tête de course du peloton après s’être
engouffrés dans un tunnel où l’inclinaison de la pente fait déjà joujou avec le
rythme cardiaque des coureurs.


 


Après cet « obstacle » passé, les coureurs s’approchent très
rapidement des premières marches assassinent, c’est alors que les pulsations
cardiaques jouent aux montagnes russes pendant que les jambes chauffent de plus
en plus. Au 10ième km il ne restait que 8 hommes en têtes dont Patrick
Bringer, Yohan Meudec et le Jurassien Nicolas Pianet. Puis, seuls 4 de ces
traileurs fous résisteront jusqu’au 25ième km, où Patrick Bringer passera à
l’attaque et parviendra à se dégager de ce groupuscule. Il y parviendra et sera
donner vainqueur de la course.

En effet, petit
bémol, après avoir été annoncé deux minutes derrière Patrick Bringer à quelques
kilomètres de l’arrivée, c’est pourtant Nicolas Pianet qui arrive en première
position sur la place des Terreaux. Il reconnu immédiatement qu’il y aurait eu
une erreur de parcours en ajoutant : « les autres étaient bien mieux
que moi physiquement, j’espère que l’on pourra se retrouver sur une autre
course pour nous refaire la guerre … ».

Après quelques
minutes, il fut classé troisième derrière Patrick Bringer (médaillé de bronze
au Mondial de trail 2011, et champion du Monde de trail par équipe en 2011) et
Yoan Meudec.
 

‘Ce fut une course magnifique, il s’agit d’un très beau trail, beaucoup plus dur qu’un trail classique. Mais je retiendrais aussi une très belle visite de Lyon avec des spectateurs tout au long du parcours’. Patrick Bringer

  

   

Chez les femmes,
c’est Céline Lafaye qui s’est imposée, facile, elle aura dominée la course de
la tête à l’arrivée sans se poser trop de questions.

38km : 1. Bringer
(Sigvaris) en 2h51’23 » ; 2. Meudec (Sigvaris) 2h53’22 » ; 3. Pianet
(Scott) 2h53’30 » ; 4. Beauxis (Salomon espoirs) 2h53’40 » ; 5.
Baronian (Salomon espoirs) 2h59’00 ».


Femmes : 1. Lafaye (Scott) 3h14’11 » ; 2.
Arrault-Pimont 3h42’38 » ; 3. Berrut 3h47’35 ».

23km : 1. Bonin
1h37’54 » ; 2. Picout 1h39’31 » ; 3. Ferel 1h39’35 ».

Femmes : 1. Valéro (Mizuno) 1h58’29 » ; 2.
Dubois (Tecnica) 2h05’10 » ; 3. Laila Kaergaard 2h06’49 ».


 

 

 

 

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