C’est une rencontre qui n’arrive qu’une fois — ou deux — dans une vie. Lors d’une plongée en Papouasie-Nouvelle-Guinée, un explorateur des fonds marins a immortalisé une créature marine exceptionnelle : une méduse gigantesque et translucide, observée pour la dernière fois à la fin des années 1990. Une apparition si rare qu’elle donne le vertige aux scientifiques du monde entier.
Une méduse observée pour la deuxième fois seulement
Imaginez-vous à dix mètres sous l’eau, entouré de coraux et de poissons tropicaux, quand soudain une forme ronde, presque irréelle, dérive dans votre champ de vision. C’est exactement ce qui est arrivé à ce plongeur, passionné d’exploration sous-marine, qui a eu la présence d’esprit de sortir sa caméra.
La méduse en question serait une Chirodectes maculatus, une espèce si discrète que seuls quelques chanceux peuvent se vanter de l’avoir vue. Elle avait été repérée pour la toute première fois en 1997 par une équipe de biologistes australiens au large du Queensland. À l’époque, le spécimen avait été recueilli et brièvement étudié, mais depuis : silence radio. Plus aucun signal de cette étrange créature… jusqu’à aujourd’hui.
Une créature aussi énorme qu’insaisissable
Ce qui frappe immédiatement, c’est la taille de l’animal : celle d’un ballon de football. Pour une méduse, c’est colossal. Et malgré ses dimensions, elle semble glisser dans l’eau avec une aisance déconcertante. Le plongeur, fasciné, décrit une nage « plutôt rapide », presque majestueuse. Ses images publiées sur les réseaux sociaux ont rapidement fait le tour du monde.
Sous son corps translucide, on distingue un organe rouge vif — probablement sa cavité gastrovasculaire — qui semble pulser doucement. À l’arrière, quatre groupes de tentacules rayés ondulent au gré des courants, accentuant l’aspect presque alien de cette apparition.

Un mystère encore loin d’être élucidé
« Que quelque chose d’aussi grand et d’aussi visible n’ait été vu que deux fois, c’est fascinant », a commenté Allen Collins, zoologiste spécialisé dans les cnidaires au Smithsonian National Museum of Natural History. Selon lui, cette redécouverte souligne à quel point nos océans restent un territoire largement inexploré.
Les scientifiques estiment aujourd’hui qu’il existerait entre 150 000 et… 10 millions d’espèces marines encore inconnues. Autant dire que cette méduse rarissime n’est peut-être que la partie émergée d’un iceberg biologique.
Une invitation à explorer et protéger les océans
Cette rencontre insolite remet en lumière la richesse et la fragilité des écosystèmes marins, en particulier dans des zones encore peu étudiées comme les eaux de la Papouasie-Nouvelle-Guinée. À l’heure où la biodiversité marine est menacée par le changement climatique et la pollution, chaque découverte est aussi une alerte.
Pour les passionnés d’océanographie comme pour les simples curieux, cette méduse réapparaît comme un symbole du mystère des profondeurs. Et un rappel que sous la surface, le monde marin a encore bien des secrets à livrer.