À Rennes, un supermarché a pris une décision radicale pour lutter contre des vols à répétition. En affichant les photos des voleurs, la directrice du magasin a provoqué une réaction inattendue de la part des accusés.
Des voleurs récidivistes
Dans une enseigne U Express de Rennes, une bande de jeunes a récemment été surprise en train de voler des produits alimentaires, notamment des chips et des sucreries. Bien qu’ils aient réussi à fuir avant d’être appréhendés, la directrice, Clémentine Blasco, n’a pas laissé passer cet acte. Loin de se contenter des mesures traditionnelles, elle a choisi de flouter les visages des voleurs sur une photo et de l’afficher à l’entrée du magasin.
Accompagnée d’une légende explicite, l’affiche détaillait le vol survenu quelques mois auparavant, durant lequel les jeunes avaient menacé le personnel avec une arme factice. Cette méthode de dénonciation publique avait pour objectif de faire comprendre aux voleurs qu’ils étaient identifiés, et que leurs visages étaient désormais partagés avec la police.

La réaction des voleurs
Il semblerait que cette stratégie ait porté ses fruits. En effet, les voleurs, visiblement piqués au vif, sont revenus au magasin le 21 février. L’un d’entre eux, prenant la parole avec la directrice, a demandé : « Pourquoi avez-vous affiché ma photo ? » L’adolescent, visiblement gêné, a insisté : « Pourquoi on voit mon visage, là, il faut enlever ça. » Une scène surprenante pour Clémentine Blasco, qui a expliqué que la police n’avait pas encore pu intervenir de manière décisive, malgré l’affichage des photos et les contacts laissés par les jeunes.
La directrice a précisé que ces incidents se produisaient surtout lorsque le magasin était très fréquenté, ce qui compliquait la gestion de la situation en caisse.

Une méthode efficace, mais controversée
Bien que cette approche ait permis d’identifier les voleurs, elle soulève des questions sur le respect de la vie privée et la légalité de l’affichage des photos des individus sans leur consentement. Reste à savoir si cette méthode pourra influencer la justice et inciter ces jeunes à changer de comportement, ou si elle risque de créer d’autres tensions. Pour l’instant, le magasin attend des suites judiciaires à cette affaire.