Les eaux de la réserve naturelle de Mai Po, à Hong Kong, viennent de révéler une surprise de taille : une méduse jamais observée auparavant, à la fois intrigante et potentiellement dangereuse. Cette découverte scientifique, publiée le 20 mars dans la revue Zoological Studies, met en lumière une espèce rare, dotée de 24 yeux et d’un venin puissant.
Une rencontre inattendue au cœur de Mai Po
Les chercheurs ne s’attendaient pas à faire une telle découverte en explorant un simple étang de la région. Alors qu’ils prélevaient des échantillons d’eau pour une étude sur la biodiversité locale, ils ont repéré une créature translucide flottant discrètement parmi les algues. Sa forme cubique et ses nombreux yeux leur ont immédiatement mis la puce à l’oreille : il s’agissait d’une méduse, mais d’un genre encore inconnu dans cette partie du monde.
Après une série d’analyses approfondies, les biologistes ont confirmé qu’il s’agissait bien d’une nouvelle espèce appartenant à la famille des méduses boîte, connues pour être parmi les créatures marines les plus venimeuses.
Une méduse unique en son genre

Baptisée Tripedalia maipoensis, en hommage à la région où elle a été découverte, cette méduse se distingue par plusieurs particularités fascinantes. Son corps, d’une transparence cristalline, ne dépasse pas un centimètre de long. Malgré sa petite taille, elle est équipée de trois tentacules à chaque coin, chacun muni de structures en forme de pédale, lui permettant une mobilité impressionnante.
Mais ce qui intrigue le plus les scientifiques, c’est son système visuel sophistiqué. Elle possède 24 yeux regroupés en six ensembles, dont deux grands capables de former des images, tandis que les plus petits réagissent aux variations de lumière. Ce dispositif lui confère une perception visuelle remarquable, rare dans le règne animal.
Une avancée majeure pour la biodiversité chinoise

Cette découverte revêt une importance particulière puisqu’il s’agit de la première méduse boîte identifiée dans les eaux chinoises. Connues principalement dans les océans tropicaux, ces créatures restent largement méconnues dans les régions plus tempérées.
La Tripedalia maipoensis illustre une fois de plus l’importance de la préservation des zones humides, souvent négligées mais abritant une biodiversité d’une richesse insoupçonnée. Son apparition rappelle aussi combien la science continue d’explorer un monde aquatique rempli de mystères, où chaque nouvelle espèce découverte est une fenêtre ouverte sur l’évolution et l’adaptation des organismes vivants.