Selon nos informations, le Préfet des Pyrénées-Atlantiques a reçu mission du Ministère de l’Ecologie d’engager des consultations avec les parties en vue de l’introduction d’une ourse (femelle) dans le Béarn.
Le problème est qu’il n’est pas prévu de consulter toutes les Pyrénées alors que nous savons que ces ours, lorsqu’ils sont déracinés de leur milieu, sont très mobiles et très prédateurs.
Par ailleurs, nous ne connaissons pas l’origine des ours. Slovénie où ils sont nourris avec toutes les conséquences que nous connaissons déjà y compris en matière de biodiversité et de maladie (tique encéphalique notamment) ou Monts Cantabrique où l’organisation écologiste asturienne FAPAS a déjà exprimé son opposition tout en qualifiant l’introduction dans les Pyrénées d’échec ?
Déjà en 2000, le rapport final LIFE (financement européen) avait conclu à un échec pour les introductions de 1996 et 1997. ‘Mais si des associations ont encore la foi...’ Est-ce aux associations écologistes non domiciliées et véritablement implantées sur les territoires de décider ?
Alors que l’État n’a pas les moyens de maintenir les services publics dans les vallées y compris des structures de soins, pas plus que de faire face aux retraites, est-il acceptable de dépenser autant d’argent pour des ours, par définition prédateurs, alors que l’agriculture de montagne pyrénéenne a des projets de développement raisonnable en harmonie avec la protection des milieux et la biodiversité.
Curieusement, le site Web du FAPAS (Fondo para la proteccion de los animales salvajes) est actuellement inaccessible. Problème technique ou autre ? Sachant que l’idée d’une importation des Cantabrique est dans l’air et que les propos du FAPAS et de son président Roberto Hartasanchez restent ambigus.
A suivre…