Adam Ondra revient sur Vasil Vasil 9b+

Adam Ondra revient sur la réussite d’un projet équipé il y a 5 ans en République tchèque, ‘Vasil vasil’, 9b+, une voie retors avec un 8B bloc sur un mouvement après un 8b de 7mètres qu’il a enchainé hier, signant son 3ème 9b+. Une confidence réalisée au micro de Björn Pohl / UK Climbing.com

Photo : coll. Ondra

‘La voie ne sera pas à la mode. C’est un bout de caillou d’intérêt local, mais je ne pense pas que la voie mérite un intérêt mondial. A cause d’un unique mouvement, il a été très diifcile pour moi de rester positif quant à l’issue et de faire des progrès minimes dans la voie. Il y a tellement de jours où je m’y suis rendu en pensant que j’allais le faire. Mais au final, j’arrivai à faire le mouvement tout seul mais je n’arrivais pas à le faire dans l’enchainement avec le début.

Le week-end dernier, à mon troisième jour dedans et après les qualifications d’une compétition locale, j’y suis finalement retourné et j’ai enfin réussi ce mouvement dur dans l’enchainement. Je ne m’y attendais pas et mes doigts se sont engourdis, je suis tombé au mouvement suivant. Mais je savais alors que c’était possible d’enchainer la voie. Malheureusement, le jour d’après je me suis fait une blessure à la cheville en sautant d’en haut du premier bloc de finale de la compétition et j’ai cru que la saison était finie pour moi. Par chance, ce n’était qu’un hématome, j’ai pris deux jours de repos et je me suis senti super fort. Après un essai mardi où j’ai zippé dans le crux et je me suis bien entamé la peau des doigts j’ai décidé de garder ma peau et mon énergie pour un essai le jour suivant, et cela a payé ! Cette réussite a une saveur spéciale car d’un côté je suis heureux d’avoir terminé ce traquenard que je m’étais ouvert (la voie est très courte, douloureuse et dans un endroit peu bucolique) mais réussir cet enchainement était vraiment important pour moi. Cet enchainement de prises, penser que cela pouvait être impossible m’a irrité un long moment. Je l’avais équipé il y a 5 ans et j’étais pressé de le réaliser. Je me sens maintenant soulagé. Je mettais en génral deux essais par jour. Ma peau des doigts ne pouvait pas supporter d’avantage, et bien que ce soit court, j’étais complètement fatigué. Le deuxième essai était toujours moins bon, je le considérais comme un entrainement. En plus, pour la collante c’est mieux de grimper dedans quand il fait froid (quand je l’ai fait il faisait -2°) donc du coup tu ne peux pas trop te reposer entre les tentatives sinon tu finis complètement gelé !’

Un bon point de départ avant de tenter ‘First round first minute’ cet hiver ?

Photo Martin Stranik

Laisser un commentaire

8 + trois =