Le 16 juillet 1965, les présidents français et italien inaugurent en grande pompe le tunnel routier sous le Mont-Blanc, à l’époque le plus long d’Europe.
Juillet 1965, nous sommes au début d’une grave crise politique entre la France et la CEE. Le général de Gaulle joue la politique de la chaise vide pour faire plier la Communauté sur le financement de la Politique Agricole Commune et sur le vote majoritaire. C’est donc en plein bras de fer avec l’Europe que le président de la République française, accepte d’inaugurer un symbole parfait de la coopération européenne et de la fraternité entre les pays: le tunnel du Mont-Blanc. Avec ses 11.600 m, c’est à l’époque le plus long tunnel européen. Il relie Chamonix au Val d’Aoste réduisant ainsi le parcours de 60 km.
La percée du Mont-Blanc est un vieux rêve auquel les deux conflits mondiaux ont toujours fait obstacle. Mais après la Seconde Guerre mondiale, le désir de réconciliation des peuples et le lancement de la construction européenne donnent un nouvel élan au projet. En 1949, Français et Italiens signent une convention «pour le percement du Tunnel routier sous le Mont-Blanc», ratifiée en 1954 et en 1957. Deux ans plus tard, les travaux titanesques commencent. Le 14 août 1962, la jonction est faite entre la partie italienne et la partie française et le 16 juillet 1965, le tunnel est inauguré par le général de Gaulle et le président italien Giuseppe Saragat.
Voir également
– Le Tunnel du Mont-Blanc a 50 ans
– Inauguration du tunnel sous le Mont-Blanc