Arnaud Borron revient sur les Milmil’s, course ‘clandestine’ in Lyon

‘Organisée depuis dix ans dans la clandestinité, la sortie des « Milmils » est une course à pied urbaine d’un genre bien particulier. Elle propose, comme son nom l’indique, de cumuler plus de 1000 m de dénivelé positif lors d’un ‘Lyon by night’.’

Le 22 février, Benjamin Steen, journaliste du Progrès, était dans le peloton de l’édition 2013. Retrouvez son article en ligne.

Nous sommes allés à la rencontre de Benjamin et d’Arnaud Borron (co-organisateur) pour en savoir un peu plus sur cette course.

Benjamin Steen, journaliste pour le Progrès.

– Comment as tu trouvé le concept de cette course ?

Lorsque j’ai entendu parlé de cette course ‘off’, j’ai tout de suite été intrigué par son originalité. Je dois avouer que c’était avant tout une curiosité de journaliste pour une façon de pratiquer la course à pied hors des sentiers battus. Trois aspects me semblaient intéressants en particulier :
– L’utilisation d’internet, surtout des réseaux sociaux, pour diffuser l’information au sein de la communauté locale des coureurs à pied. Cela procure à l’évènement un petit côté ‘pirate’ assez rigolo.
– Le défi qui consiste à cumuler 1000m de dénivelé positif en une soirée n’est qu’un prétexte. L’idée est avant tout de partir à la découverte des entrailles de la ville. J’adore courir à Lyon, surtout la nuit, mais j’ai quand même découvert quelques spots qui méritent le détour.
– Enfin, le côté ‘off’ est intéressant. Dans la course nature, beaucoup de participants ne s’engagent dans des courses que pour boucler le parcours sans objectif de résultats autre que personnels. Ici, la logique est poussée à fond. C’est très, très, très… détendu. Les Milmils n’ont lieu qu’une fois par an, mais je suis certain que de tels rassemblements pourraient avoir lieu plus souvent et réunir du monde, à l’image de la rando rollers du vendredi soir.

– Quelle est l’ambiance ? Est-ce différent d’une course ‘officielle’ ?

L’ambiance est très conviviale évidemment. Le rythme n’est pas très élevé, ce qui permet de discuter toute la soirée en se baladant dans Lyon. Quelques participants réguliers viennent déguisés et s’appliquent à donner une dimension festive à la sortie.
Cela n’a rien à voir avec une course traditionnelle. Mais la plupart des participants aux Milmils font aussi des courses officielles. Je ne dirais pas que c’est mieux ou moins bien. C’est simplement différent. En l’occurrence très différent.

– Que retiens-tu de cette course ?

J’ai passé un bon moment, ce qui était l’objectif. A force, j’ai quand même eu un peu mal aux jambes car cela fait tout de même un bon paquet de montées d’escaliers à gravir au total. Enfin, j’ai été très étonné par l’écho de l’article publié sur leprogres.fr. Habituellement, les papiers consacrés à la course à pied ne rencontrent pas une telle audience.

Arnaud Borron, co-organisateur des Milmil’s revient sur le concept et sur le Trail des Cabornis à venir.

– Comment t’es venu l’idée de créer un évènement tel que les Milmils ?

En fait la bonne idée des Milmil’s c’est qu’il n’y a pas d’idée. C’est parti tout simplement de footing entre potes, notamment avec Pascal Lillaz… et puis on a eu envie de partager et de faire découvrir nos terrains d’entrainements, de passer des bons moments ensemble. Un jour on s’est retrouvé 200 et on a vraiment validé la notion « plus on est de fous… plus on rit !!!

Le plus drôle c’est que les Milmil’s n’ont rien inventé… Ni le fait d’être le premier off, ni d’être le premier Trail Urbain, ni la mode du collant moulant… Les Milmil’s, c’est simplement une bonne occaze de faire hurler vos cuisses tout en faisant sourire vos neurones…

Bon vous allez me dire c’est dur à comprendre quand on n’est pas encore venu…

Vous devriez venir d’ailleurs!!!

– Après dix ans d’existence, pourquoi ne pas rendre cette course officielle ?

Tout d’abord parce que ce n’est pas une course. Les Milmil’s restent vraiment sur la notion du groupe en balade, où l’on se cale sur le rythme du plus lent…

Ensuite la seule règle que l’on veut se mettre c’est de faire 1000m de deniv + dans les rues de Lyon…en faisant découvrir le maximum de choses atypiques, loufoques, surprenantes et belles aussi parfois.

On veut aussi pourvoir tourner à droite alors que tout le monde pensait qu’on irait à gauche… alors que le plus beau était sans doute d’aller tout droit !!!

– Pour toi, est-ce un plus que cette course soit clandestine?

Les Milmil’s sont gratuits, on paye en billet de Monopoly et on se drogue au Dragibus tout au long du parcours. Ces travers nous ont emmenés dans la clandestinité…

– Comment s’est déroulée cette édition ?

Amusante… dans le sens ou les Milmilliens viennent pour ce coté léger . Cela créer une ambiance particulière et légère que je ne retrouve jamais ailleurs. On ne fait rien pour et à chaque fois il y a comme une étincelle…

Gourmande aussi puisqu’on à mangé 2 kg de Dragibus et 1 kg de Carensac

– Si quelqu’un souhaite participer à cette course, comment doit-il faire ?

C’est super simple. Il suffit de s’inscrire à la newsletter sur le site.

Après ca il lui suffit de trouver le lieu de départ et de venir nous rejoindre pour ce moment de plaisir

– Tu organises également le Trail des Cabornis qui se déroule le 10 mars, quelles sont tes préférences pour chaque course ?

Ce que je préfère dans ces 2 projets c’est leur point commun. Sur chacun des 2 événements il y a une notion très forte de découverte. Chaque année on refait le parcours à 100% sur le Trail et sur les Milmil’s… je crois que cette notion est prioritaire sur le reste à mes yeux. Le parcours dans les 2 cas reste secret jusqu’au dernier moment .

– Comment sera le parcours des Cabornis cette année ?

C’est une édition assez « facile», je trouve, ou l’on a favorisé les panoramas et les beaux singles. Malgré ca, les Cabornis reste une course d’usure ou l’enchainement de bosses et descentes fait mal… Il faudra donc être patient et costaud pour s’imposer, d’autant plus que le plateau elite est au rendez vous cette année.

– Est-il possible de nous lâcher une surprise ou un détail en avant première ?

On est très fier du Trophée pour cette 10eme édition…Il a été réalisé par Matthieu Forichon pour le dessin et Benjamin Dunand pour le cadre. C’est sympa et on est impatient de le remettre.

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