Au Népal, des femmes alpinistes ouvrent la voie des sommets à une nouvelle génération

Au moment de l’avalanche meurtrière qui a déferlé sur l’Everest il y a un an, Pasang Lhamu Sherpa Akita, l’une des rares femmes à avoir l’expérience des plus hauts sommets du monde, s’est rendue sans hésiter sur les lieux du drame.

Cette alpiniste de 31 ans qui a gravi l’Everest quand elle en avait 22 incarne une nouvelle génération de femmes sherpas rompues aux ascensions traditionnellement dévolues aux hommes.

‘Les gens pensent que l’alpinisme est un travail d’hommes mais je pense qu’on a besoin de plus de femmes en montagne’, dit-elle.

Des générations d’hommes venant de la communauté reconnue des sherpas du Népal ont gravi les sommets de l’Himalaya, tandis que leurs épouses et leurs filles étaient cantonnées aux tâches domestiques.

Mais, signe d’un changement d’époque, des femmes sherpas enchaînent depuis peu les records, non seulement sur l’Everest haut de 8.848 mètres mais également sur d’autres sommets dangereux.

‘Les hommes sherpas entraînent leurs fils à grimper, mais pas leurs filles qui sont censées rester à la maison’, explique à l’AFP l’experte en alpinisme Elizabeth Hawley. Aujourd’hui, ‘ces femmes alpinistes brisent les traditions, ce qui demande un certain courage’.

Lors du séisme meurtrier au Népal en avril 2015, qui a déclenché avalanches et glissements de terrains ayant tué près de 9.000 personnes, elles ont grandement contribué aux secours.

‘Tout le monde me disait de rester en retrait, que le camp de base de l’Everest avait disparu, mais il fallait que j’y aille’, dit Sherpa Akita, qui se trouvait alors dans un village proche du lieu de la catastrophe.

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