Avalanche : 3 structures pour se former (et rester en vie)

Cet hiver, le nombre des victimes d’avalanche bat un record. Les polémistes pointeront du doigt les skieurs imprudents, les fatalistes un hiver particulièrement défavorable. Si la réalité était si binaire, le problème serait facile à comprendre.

Mais, la plupart des experts vous le diront : rien n’est plus imprévisible qu’une avalanche (Expert, méfie-toi. La montagne ne sait pas que tu es expert !) Le professionnel prudent peut très bien se faire ensevelir alors que le skieur insouciant peut ne jamais déclencher une plaque (lire : Mort d’Emmanuel Cauchy, « Docteur vertical », homme de montagne aux milles visages).

Pour autant, on peut réduire considérablement les dangers non pas en apprenant à détecter « la pente qui va partir » mais plutôt celle qui a une probabilité raisonnable d’être le théâtre d’une avalanche. Cela implique de changer son point de vue et d’inclure la gestion du risque lors d’une sortie en montagne. Et cela s’apprend.

La question du calcul de risque

Qu’on le veuille ou non, la majorité des avalanches se situe dans des endroits où un bref calcul du risque avec des outils adaptés aurait fait renoncer le skieur suffisamment averti. De là à dire qu’acquérir un minimum de compétences permet à chaque skieur de ne pas mourir en montagne, il n’y a qu’un pas.

En France, il existe de nombreuses formations disponibles :

Par ailleurs, voici 6 conseils, à mettre en œuvre selon son niveau de connaissance du débutant au plus expérimenté, pour évaluer les risques d’avalanche à l’avance :

  • Regarder les indices de risque du bulletin. Le degré de danger des avalanches est basé sur 5 niveaux.
  • Se méfier des pentes d’inclinaison supérieures à 30°
  • Regarder les lieux des avalanches récentes observées (sur le site Data Avalanche par exemple)
  • Evaluer la température et la fonte de neige
  • Constater les surcharges nouvelles : accumulation par le vent, neige fraîche, pluie
  • Repérer les couches fragiles enfouies

Pour que le prochain hiver ressemble à celui-ci en quantités de neiges mais pas en victimes d’avalanches, formez-vous !

Pour aller plus loin

Avalanches de ce week-end : l’explication en vidéo

Bertrand Salingue, pour kairn.com

1 réflexion au sujet de « Avalanche : 3 structures pour se former (et rester en vie) »

  1. Sauf que désormais il faut apprendre à tenir compte et oser parler ouvertement des nuages anthropiques que l’OMM a intégré le 23 mars 2017 dans la MAJ de son très officiel Atlas mondial des nuages:
    Le volutus installe de sournoises plaques à vent à des endroits qui défient l’expérience des guides et autres connaisseurs de la montagne.
    L’homogenitus homomutatus met le manteau neigeux sous serre ce qui bouleverse sa transformation en temps et lieux.

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