Chaque année en France, 150 000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Première cause de décès chez les femmes et troisième chez les hommes, l’AVC est un enjeu majeur de santé publique. Quels sont les facteurs de risque et comment savoir si vous êtes concerné ? Décryptage.
Comprendre l’AVC et ses conséquences
Dans 80 % des cas, un AVC est ischémique, c’est-à-dire qu’il résulte de l’obstruction d’un vaisseau sanguin par un caillot. Les 20 % restants concernent des AVC hémorragiques, causés par une rupture de vaisseaux. Selon l’Inserm, 40 % des survivants subissent des séquelles à long terme : troubles de la parole, de la motricité ou encore de la concentration. Ces impacts soulignent l’importance de connaître les facteurs de risque pour agir en prévention.
Les facteurs médicaux à surveiller
Certaines maladies augmentent considérablement le risque d’AVC, souvent sans symptômes évidents :
- Hypertension artérielle : Première cause d’AVC, elle peut rester silencieuse pendant des années.
- Diabète : Une glycémie élevée fragilise les vaisseaux sanguins.
- Hypercholestérolémie : Un taux élevé de cholestérol peut favoriser la formation de plaques dans les artères.
Pour détecter ces conditions, des examens réguliers comme la mesure de la tension artérielle, de la glycémie ou du cholestérol sont essentiels. La Fondation pour la Recherche sur les AVC recommande un suivi systématique pour ces pathologies.
Les habitudes de vie à risque
Le tabac : un ennemi redoutable
Le tabagisme double le risque d’AVC et, chez les moins de 50 ans, ce risque est multiplié par quatre. Même le tabagisme passif représente un danger. Arrêter de fumer ou réduire l’exposition au tabac est donc une priorité.
Surpoids et obésité
Une étude récente a révélé que :
- Les personnes en surpoids (IMC entre 25 et 29) ont un risque accru de 22 %.
- Les personnes obèses (IMC supérieur à 30) voient leur risque augmenter de 64 %.
L’association d’une alimentation déséquilibrée et d’une sédentarité joue un rôle clé dans ce phénomène.
Alcool et alimentation
Une consommation excessive d’alcool augmente le risque d’AVC, en particulier les hémorragies cérébrales. À l’inverse, une consommation modérée (moins de deux verres par jour pour un homme, un verre pour une femme) pourrait avoir un effet protecteur sur certains infarctus cérébraux. Concernant l’alimentation, un régime riche en graisses et en sel accentue le danger.
Sédentarité
Les personnes qui ne pratiquent pas d’activité physique régulière présentent un risque accru de 25 à 30 %. Une marche rapide ou une activité modérée au moins trois fois par semaine est recommandée.
Les facteurs émergents : groupe sanguin et infections
Des études récentes ont mis en lumière des facteurs moins connus :
- Les groupes sanguins A et B semblent présenter un risque accru d’AVC précoce.
- Une infection au zona, causée par le virus de la varicelle, peut augmenter le risque de 80 %, comme le montre une étude de 2022.
Bien que ces données soient prometteuses, elles nécessitent encore des recherches approfondies pour être confirmées.
Agir pour réduire les risques
Pour diminuer votre risque d’AVC, adoptez une hygiène de vie équilibrée :
- Faites contrôler régulièrement vos paramètres de santé.
- Réduisez ou éliminez les facteurs aggravants comme le tabac et l’alcool.
- Maintenez une activité physique régulière et adoptez une alimentation saine.
La prévention reste votre meilleure alliée face à ce danger majeur. Si vous présentez plusieurs facteurs de risque, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé pour un bilan complet et des conseils personnalisés.