Base-jump : pourquoi la France est dans le trio de tête de la « fatality list »

Son nom est formé d’un acronyme américain qui désigne les quatre points de saut : BASE pour building, antenna, span bridge (« travée de pont ») et earth cliff(« relief terrestre »).

Le base-jump est un dérivé du parachutisme, mais, contrairement aux parachutistes, les « baseux » sautent d’un point fixe, un détail qui multiplie de trois à six fois le risque d’avoir un accident, à cause du temps de chute raccourci et des risques de collision avec l’élément de départ.

« fatality list »

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La France ‘championne’ de la mortalité en base-jump derrière les Etats-Unis

La liste des morts classés par nationalité situe la France en deuxième position au niveau mondial, derrière les Etats-Unis, avec 29 morts français depuis 1998.Depuis le début du mois d’août, quatre personnes ont succombé en France à la suite d’un accident de base-jump.

Jean-Philippe Gady, le président de l’Association française de paralpinisme (la pratique alpine du base-jump), revendique environ 240 licenciés, sans toutefoispouvoir donner plus de chiffres sur l’activité : « On ne connaît pas le nombre de sauts des pratiquants ; ça peut varier de 10 à 200 par an. »

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Les Etats-Unis et la Suisse enregistrent le plus de décès depuis la fin des années 1990

L’arrivée des « wingsuits »

Même si l’on rapporte qu’à l’époque de la Renaissance l’ingénieur italien Fausto Veranzio réussit un saut en s’élançant de l’une des tours de Venise, la pratique existe officiellement depuis les années 1960. Selon les données de la « fatality list », 24 personnes sont mortes dans le monde en 2013, un chiffre en constante augmentation depuis le recensement des données, dans les années 1980.

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Pas plus de morts qu’en alpinisme ou en parapente

Outre le manque de sérieux et d’expérience de certains adeptes, la combinaison ailée est plus dangereuse parce qu’elle renforce, par la proximité avec le relief, le risque de collision avec l’élément de départ (falaise, immeuble, tronc d’arbre), risques qui se retrouvent dans le parapente, discipline jugée toute aussi dangereuse par les paralpinistes.

« En parapente, les voiles peuvent se fermer ; nous, elles sont faites pour s’ouvrir », avance Jean-Philippe Gady. Et le pionnier du wingsuit (co-inventeur de la combinaison), Loïc Jean-Albert, qui a eu un grave accident en 2007, pratiquait le speed flying (forme de pratique du parapente sous une mini-voile qu’on peut faire décoller à pied).

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Enjeux économiques, agents de risque

Reste que le sport, comme d’autres disciplines à sensations fortes, offre des images idéales en termes de support publicitaire. Mises en scène grâce à des montages échevelés, rythmées par des musiques dramatiques, ces vidéos au parfum d’aventure et de transgression sont diffusées à grande échelle sur les plateformes internet et sur les réseaux sociaux. La compilation de sauts de 91 « baseux » à Kuala Lumpur, en Malaisie, il y a deux ans a ainsi réuni près de 10 millions de vues sur YouTube.

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