« Bétowen », « Ni dieu ni mètre », « spychologie »… les perles du bac 2022 sont là, un vrai chef-d’œuvre

L’actualité du bac 2022 ne cesse d’alimenter les discussions dans les cafés et sur les réseaux sociaux. En ce jour particulier, 710 000 candidats ont découvert leurs résultats, et au-delà des joies et des déceptions, ce qui fait sourire – et parfois grincer des dents – ce sont les réponses inattendues relevées dans certaines copies. J’ai moi-même eu l’occasion d’échanger avec quelques jeunes lors d’un vernissage étudiant, et l’enthousiasme débordant à l’idée de raconter ces anecdotes m’a tout de suite séduit.

Une compilation d’inattendu et d’humour

Chaque année, des élèves se surpassent par des formules qui oscillent entre l’incompréhension et l’humour décalé. Des lapsus aux contresens, ces perles donnent parfois l’impression d’une seconde vie à l’examen. Comme le souligne régulièrement le Ministère de l’Éducation nationale dans ses bilans annuels, ces erreurs ne sont qu’une facette des conditions particulières de l’année, marquée par une certaine indulgence suite aux événements récents.

diplôme

Séries technologiques

Les candidats issus des séries technologiques se sont illustrés, parfois par une audace surprenante. Pour un sujet de dissertation portant sur la liberté, un élève a osé comparer son refus de traiter le sujet à un acte de défiance, déclarant : « Si je refuse ce sujet, c’est que je choisis de ne pas subir l’examen ». Un argument qui, bien que discutable, a suscité quelques sourires dans les couloirs du lycée où j’ai pu discuter avec un ancien correcteur.

Un autre élève a revisité une devise bien connue en la transformant maladroitement en « ni dieu ni mètre ». Ce jeu de mots, certes inattendu, a fait le tour des discussions en salle de pause. Un camarade, s’inspirant des événements sociaux actuels, a évoqué l’ironie des gestes militants en écrivant : « Des gilets jaunes ont perdu un œil pour défendre leurs droits, mais n’ont pas pu faire œil pour œil face aux casques ». L’esprit de contradiction était palpable dans ces copies, rappelant que, parfois, l’humour se conjugue avec la contestation.

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Séries générales

Les séries générales n’ont pas été en reste. Une copie de philosophie a laissé place à une phrase étonnante : « Bétowen s’est livré à de bonnes pratiques artistiques ». Un élève, plutôt enclin à mélanger art et improvisation, a aussi affirmé que « le maquillage est de l’art » en se référant à une émission de télé-réalité bien connue pour ses transformations spectaculaires.

D’autres candidats ont, avec une certaine désinvolture, évoqué des analogies pour parler des émotions artistiques. L’un d’eux a écrit que « certaines rock stars, quand elles chantent ou crient, on dirait qu’elles jouissent », tandis qu’un autre a expliqué que « les artistes remuent la terre » pour exprimer leur créativité. Ces expressions, bien que surprenantes, témoignent d’un esprit libre et inventif qui, malgré tout, ne manque pas d’un brin d’ironie.

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Parmi les réflexions notables sur le thème de la justice, deux réponses ont particulièrement retenu l’attention :

  • « Si le président Macron décide quelque chose, c’est que c’est forcément juste, puisque c’est le président ».
  • « Si je trouve juste de rompre avec ma petite amie parce qu’elle est agaçante, c’est à moi de décider, pas au juge ».

Ces phrases, à la fois légères et provocatrices, illustrent parfaitement l’humeur parfois rebelle des lycéens, un trait qui rappelle les débats animés dans les publications spécialisées en éducation.

Enfin, les petites perles relevées dans les copies composées n’ont pas manqué d’amuser :

  • « Spychologie » pour désigner une pseudo-science,
  • « Big band » pour évoquer, de façon inattendue, la création de l’univers,
  • et même des confusions géographiques, où certains ont confondu la capitale de l’Espagne avec Mexico ou Argentina.

Ces anecdotes, bien que farfelues, offrent un aperçu fascinant du climat scolaire et de l’état d’esprit des jeunes dans un contexte d’examens toujours plus exigeants. Elles rappellent aussi l’importance de la relecture et du sens critique, des qualités souvent mises en avant par des organismes tels que l’Académie française.

Au final, ces perles du bac 2022, loin d’être de simples erreurs, témoignent de la vivacité d’esprit et de la créativité des élèves. Entre moments de tension et éclats de rire, ces petits incidents forgent, à leur manière, une expérience éducative riche et mémorable.

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