En France, il existe une ville où la circulation est devenue un véritable cauchemar pour ses habitants, et étonnamment, il ne s’agit pas de Paris. Chaque jour, des milliers de conducteurs se retrouvent coincés dans des embouteillages interminables, en particulier aux heures de pointe. Mais contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, ce n’est pas dans la capitale que les bouchons sont les plus fréquents.
Un classement surprenant
De nos jours, pour se déplacer dans les grandes villes françaises, plusieurs options sont possibles : le vélo, les transports en commun, ou encore la voiture. Cependant, ceux qui choisissent de conduire leur propre véhicule sont souvent confrontés à un obstacle majeur : la congestion du trafic. Les embouteillages sont désormais une réalité incontournable dans de nombreuses villes, mais Bordeaux a récemment étonné en surpassant Paris dans ce domaine.

L’année dernière, c’était Marseille qui occupait la tête de ce classement des villes les plus embouteillées de France. Mais cette année, le tableau a changé. Bordeaux a pris la première place, devançant ainsi des villes comme Paris, Nice, et Marseille. Ce résultat a été révélé par une étude menée par TomTom, entreprise spécialisée dans les solutions de GPS et de navigation.
La ville des bouchons
À Bordeaux, les habitants connaissent bien les bouchons matin et soir, en particulier sur des axes comme les boulevards, les quais ou la rocade. En moyenne, il faut près de 31 minutes pour parcourir seulement 10 kilomètres, soit une vitesse moyenne de 20 km/h. Au total, les Bordelais perdent chaque année 113 heures dans les transports. Ce qui en fait non seulement la ville française la plus embouteillée, mais aussi la 24e ville la plus congestionnée au monde.
Mais derrière cette image peu reluisante se cache une volonté de la municipalité de transformer la ville. Les autorités locales ont opté pour un projet de « ville apaisée », visant à réduire la vitesse de circulation et à favoriser des moyens de transport alternatifs. Par exemple, de nombreuses rues ont été limitées à 30 km/h, et des voies dédiées aux bus et aux vélos ont été créées. Cela contraint les automobilistes à circuler dans des files uniques, mais l’objectif reste de fluidifier la circulation tout en rendant la ville plus agréable à vivre.

Un choix contesté, mais avec des résultats positifs
Si ces mesures ont suscité des frustrations parmi les conducteurs, elles ont également eu des effets bénéfiques sur la qualité de l’air. En effet, grâce à la réduction de la vitesse et à l’augmentation des modes de transport doux, la pollution dans la ville a diminué de 28%. Le maire adjoint, Didier Jeanjean, a souligné que ces changements répondaient à des demandes des habitants, comme la volonté de ralentir la circulation et de rendre la rue plus accessible aux piétons et aux cyclistes.
« Malgré le froid et la pluie, nous avons constaté une augmentation de 17% du nombre de cyclistes en décembre. Il est essentiel d’offrir des alternatives pour modifier les habitudes de transport des Bordelais », a-t-il expliqué. Ainsi, bien que les embouteillages aient tendance à perturber la vie quotidienne, la ville se transforme peu à peu en un espace plus adapté aux modes de transport durables.
Une situation qui perdure
Malheureusement, pour les automobilistes, la situation ne semble pas prête de s’améliorer. La municipalité ne prévoit aucune mesure pour alléger les embouteillages dans les années à venir. La seule option pour circuler plus sereinement semble être de privilégier les transports en commun ou de prendre son vélo. À Bordeaux, l’adage « patience et longueur de temps » pourrait bien s’appliquer pour ceux qui choisissent encore la voiture pour leurs trajets quotidiens.
Ainsi, la ville continue de jouer sur l’équilibre entre la gestion du trafic et l’amélioration de la qualité de vie de ses habitants, dans l’espoir de bâtir un avenir plus apaisé.