Pollution?: Chamonix se donne de l’air

Très encaissée, la vallée alpine est un piège pour les particules fines émises par le trafic routier, les chaudières au fioul et les feux de cheminée.

Face à ce fléau, la communauté de communes de Chamonix-Mont-Blanc a mis en place une politique volontariste.

En moyenne, 1 500 camions et 5 500 voitures traversent chaque jour le tunnel du Mont-Blanc débouchant sur les hauteurs de la ville. Pour préserver la santé de ses 14 000 habitants, la communauté de communes de Chamonix-Mont-Blanc (Chamonix, Les Houches, Servoz, Vallorcine) entend être « un laboratoire de ce qu’il est possible de faire localement en agissant sur toutes les sources d’émissions polluantes », explique son président, Éric Fournier (UDI).

Un plan pour la qualité de l’air

À Passy, vingt kilomètres en contrebas de la capitale de l’alpinisme, les seuils européens ont été dépassés 44 fois l’an passé, bien au-delà de la cote d’alerte. Réclamée de longue date, une étude sur l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique a d’ailleurs été lancée par l’Agence régionale de santé fin mai.Plus haut, au centre de Chamonix, on respire mieux. La station de mesure n’a dépassé les seuils européens de particules fines que dix jours en 2015 contre 35 jours en 2012. Une nette embellie qu’étudie actuellement Air Rhône-Alpes, l’observatoire indépendant de la qualité de l’air dans la région.Mais le trafic routier et les émissions d’oxyde d’azote demeurent importants. Aussi la communauté de communes de Chamonix-Mont-Blanc a saisi le problème à bras-le-corps avec un « plan pour la qualité de l’air », défini début 2015, comptant pas moins de 36 mesures. « Il s’agit d’un plan exemplaire, attendu de longue date », salue Anne Lassman-Trappier, présidente de Environn’MontBlanc.

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