Communiqué rédigé pour le PG par Guillaume Beaulande, Céline Meneses et Corinne Morel-Darleux
Ce samedi 28 mai, pour la troisième fois en quelques jours, près de 80 000 citoyen-ne-s chilien-ne-s ont manifesté dans les rues de Santiago. Ils protestent contre le projet HidroAysen. Ce projet prévoit la construction de cinq barrages hydroélectriques dans deux vallées de la région d’Aysen sur les fleuves Baker et Pascua en Patagonie, l’une des plus grandes réserves naturelles et la deuxième en eau douce du monde.
Tenu par les actionnaires du consortium Endesa-Colbun (principalement l’italien Enel), ce projet devrait produire 2750 Mégawatt et augmenter de 20% la capacité électrique du Chili. Mais à quel prix ! Il va inonder près de 6000 hectares de la Patagonie.
Et tout ça pourquoi ? Pour alimenter d’abord l’extraction minière, principalement d’or et de cuivre ! Ces barrages ne sont pas indispensables pour le pays. Le Chili est un pays doté d’un potentiel énorme en énergie renouvelables : solaire, éolienne et marémotrice.
Les manifestant-e-s dénoncent en outre le caractère parfaitement anti-démocratique de cette décision. Ils revendiquent la tenue d’un référendum sur le sujet. Plusieurs communautés se trouveraient directement affectées par la mise en place de ces barrages. La décision ne saurait être prise dans l’avis du peuple.
Les revendications démocratiques de ces manifestations pacifiques se retrouvent aussi dans le soutien affiché à chaque fois aux quatre leaders mapuches en grève de la faim depuis 80 jours. Ces derniers luttent de cette manière contre la loi « anti-criminalité» toujours en vigueur plus de 20 ans après la fin de la dictature pinochettiste.
Le Parti de Gauche exprime son soutien au citoyen-ne-s chilien-ne-s dans leur lutte pour le respect de l’environnement et contre ‘la vente de leur territoire’ au plus offrant qui prévaut au Chili depuis l’ère Pinochet.
Halte à l’extractivisme sauvage ! Non au capitalisme vert !
Photo : C.Larcher/CWN/kairn.com