Guide de haute montagne et cinéaste, François Damilano s’est envolé au Pakistan pour une nouvelle expédition himalayenne. Pour Libération, il distille quelques cartes postales d’altitude depuis le K2, second sommet de la Terre (8611 m).
«Je ne fais que dormir et manger depuis que je suis rentrée. J’essaie de faire des phrases intelligentes, mais, avec la fatigue, ce n’est pas encore très fluide!» Le 15 mai, Sophie Lavaud a soufflé ses bougies d’anniversaire sur les pentes du Makalu (8481 m), le cinquième plus haut sommet du monde. Son cinquième sommet de plus de 8000 mètres aussi.
Dans trois jours, elle s’envolera pour le Pakistan tenter de gravir le K2. Un gros morceau à la réputation réfrigérante.
Son sixième 8000.
Trois jours pour embrasser parents et amis, régler quelques démarches administratives, récupérer le visa et boucler un nouveau sac d’altitude (l’autre est encore quelque part au Népal).
Entrée comme par effraction dans le petit milieu des himalayistes de très haute altitude, elle ne tient ni le discours de la performance, ni celui de la dramatisation héroïque.