Communiqué : liste Ambition et innovation les mots de Pierre You

Alors que les élections au CA de la FFME sont imminentes ‘les 30 et 31 mars prochains à Fontainebleau), Pierre You, président de la fédération à la tête de la liste sortante tient à communiquer.

Photo : coll. FFME

La campagne électorale est lancée depuis quelques semaines. J’ai déjà répondu à une demande d’interview diffusée sur la toile. Aujourd’hui, j’adresse directement un communiqué.
Il devait y avoir des débats d’idées et des perspectives d’avenir mais force est de constater que dans la campagne de la liste adverse, il y a surtout de la démagogie.
Mr Claude Chemelle vous annonce une liste représentative de la France, formidable ! Mais il omet de mentionner que trois autres membres de sa liste sont licenciés dans son propre club, qu’au final deux clubs sont représentés par sept candidats et que neuf candidats sur vingt-deux (41%), sont licenciés en Rhône-Alpes !

Sur les vingt-deux candidats de la liste adverse, une candidate n’est pas en règle vis-à-vis de nos statuts. La liste ne compte plus que vingt candidats !
De notre côté, je vous propose une gouvernance respectueuse des territoires avec une liste de candidats tous investis dans les clubs, comités territoriaux ou projets de grande ampleur. Les vingt-deux candidates et candidates sont issus de vingt-deux clubs différents, treize régions sont représentées, du Nord-Pas de Calais à la Côte-d’Azur, de l’Alsace à l’Aquitaine et du Rhône-Alpes au Pays de la Loire, sans oublier l’outre-mer. Une liste avec des candidats référents et experts dans chacune des activités fédérales et au final près de 30% de renouvellement sur le conseil d’administration actuel.

Le programme de mon détracteur annonce « des idées nouvelles ». J’ai lu attentivement les propositions, enfin celles qui sont publiées, on y voit des actions déjà réalisées (« Généralisation des réunions téléphoniques » par exemple), d’autres largement engagées (comme le « Renforcement des coopérations avec les services de secours : Gendarmerie, protection civile, CRS »), plusieurs nécessitant des financements supplémentaires qui montrent bien le manque de connaissance des dossiers, mais pas grand-chose de neuf. Ah si, il y en a une de vraiment nouvelle, c’est la création d’une unité économique et sociale (UES). Je ne vois pas du tout ce que la création d’une structure formelle et coûteuse vient faire dans un programme de développement de notre fédération. Quel intérêt réel, en effet, pour les licenciés, les clubs et même pour les salariés ? Avons-nous des ressources nous permettant cela ? Est-ce que tous les employeurs (comités départementaux, régionaux et clubs) participeraient ? Bref, n’avons-nous pas d’autres choses à faire pour nos clubs ?

Les critiques de l’autre liste se cristallisent autour des compétitions et des sites naturels. On me reproche de mettre trop en avant les compétitions en général et l’escalade en particulier, notamment avec le championnat du monde d’escalade. Quel manque de connaissance de nos actions, et pour Bercy comment pouvait-on ne pas mettre toute notre énergie pour en faire une preuve du dynamisme de notre fédération ? A partir du moment où nous avons accepté de prendre en charge son organisation, et les enjeux qui allaient avec, ne pas mettre tout en oeuvre pour que cette compétition majeure soit une complète réussite aurait été une faute énorme et indigne de dirigeants responsables. Grace à Bercy, l’escalade a fait un pas vers l’olympisme et la fédération un bond énorme dans les médias et institutions. J’en suis fier.
Et dès la clôture de Bercy nous sommes passés sur d’autres dossiers très importants : formations, conventionnement des falaises, préparation de la saison hivernale avec le championnat du monde de ski-alpinisme en point de mire.

Bien sûr pendant cette période il a été difficile de faire beaucoup d’autres choses. La fédération n’a pas les moyens humains pour mener de front toutes ses activités et encore moins tous les événements. Oui en 2012 nous nous sommes majoritairement focalisés sur Bercy. Cependant, malgré l’énergie que cela a demandé, nous n’avons pas tout arrêté, loin de là ; le département développement a continué à soutenir les projets de SAE, Grave-y-Cimes est toujours un succès, les stages Montagne et Escalade ont pris leur envol.

Je n’oublie pas au passage notre positionnement et notre lobbying maintenant récurent pour sauvegarder nos délégations, l’excellent travail de la commission médicale avec la prise en charge de la santé de nos licenciés, des règles d’examen médical conformes aux données actuelles de la médecine du sport, des résultats du suivi rigoureux du haut niveau, la lutte contre le dopage. L’expertise de la FFME en matière d’adaptation humaine au froid et à la haute altitude est reconnue aujourd’hui par l’ensemble de la communauté scientifique et médicale internationale.

Sur les falaises, nous subissons les faits : accident très grave sur un site conventionné et dès l’audit entamé un dé-conventionnement massif dans le département des Hautes-Pyrénées. Immédiatement les rumeurs vont bon train surtout de la part de celles et ceux qui ne connaissent pas le dossier et ses impacts. Nous sommes accusés de ne plus nous occuper des sites naturels et de travailler en exclusivité sur les SAE. En réalité, il n’a jamais été question de ne plus conventionner les sites. Nous revendiquons, dans nos statuts et dans nos plans stratégiques passés et à venir, la défense de nos sites de pratiques. Nous n’avons jamais cessé de signer des conventions pendant cette période et plusieurs départements peuvent témoigner ! L’audit réalisé va nous permettre de mettre en place un véritable plan national des structures naturelles d’escalade avec le souci de préserver les intérêts des licenciés, des comités départementaux et de la fédération en général.

Les quatre dernières années nous ont permis de réorganiser la fédération, de la structurer et de la consolider financièrement. En toute transparence nous avons également lancé une enquête sociologique qui a débouché sur un grand débat à tous les échelons de la fédération.
La multi activité fait partie de notre ADN et avec l’appui des groupes stratégiques, que nous allons mettre en place rapidement, nous prendrons ensemble les décisions pour que la FFME reste LA grande fédération des activités de montagne.

Le programme que je vous propose est ambitieux et véritablement innovant. Ambitieux par le développement fédéral que je mettrai en place visant à valoriser ses clubs et à leur donner les moyens de développer toutes nos activités : alpinisme, canyonisme, escalade, randonnée, raquette à neige et ski-alpinisme. Innovant avec d’une part une méthode pionnière de financement pour les sites naturels et d’autre part avec la diversification des ressources grâce à la valorisation de nos savoir-faire.

Mes engagements sont clairs et concis, comme ceux proposés en 2009 ils seront tenus.
Nous devons avant toute chose rassembler passions et compétences pour répondre aux attentes des femmes et des hommes qui composent notre fédération, c’est mon unique et indéfectible attachement, soyez en sûr.

Pierre You

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