Nous avons plutôt l’habitude de voir des pétitions en faveur du loup et de l’ours lancées par les mouvements écologistes. Voilà que la situation évolue. Cette fois, c’est un collectif d’éleveurs qui lancent une pétition contre le loup.
Les éleveurs et bergers de tous les massifs de montagne (Alpes, Pyrénées, Massif Central, Vosges et Jura) mais aussi les plaines de la Meuse, de Champagne et de la Marne, sont confrontés à la problématique du loup qui envahi petit à petit tout le territoire. L’élevage d’ovins a payé un lourd tribu l’an dernier avec plus de 6000 brebis indemnisés et probablement environ 8000 réellement mortes mais aussi l’élevage bovin, équin et caprin sans parler les chiens de protection qui y laissent leur vie ou sont sérieusement blessés.
– Prédations et dégâts des loups en 2014
– Bilan des attaques et constats des dommages de prédations de loups au 31 décembre 2013 – Comparaison avec 2011, 2012 et 2013
‘Stop au Loup qui massacre nos troupeaux’
Face à un certain laxisme syndical particulièrement marqué dans les Alpes du Sud depuis plus de 15 ans, base de départ de la prolifération, ce sont les éleveurs et bergers de l’Ardèche qui lancent l’opération et disent : « Stop au Loup qui massacre nos troupeaux ». Et ils expliquent clairement leurs intentions dans le texte de cette pétition : « Il faut éradiquer la progression du loup qui tue nos bêtes en Ardèche et dans plus en plus de départements. On nous parle du bien être animal mais est ce cela le bien être animal des centaines de bêtes ,moutons et veaux qui se font égorger et dévorer vivants pour le plaisir de certains écolos qui ont voulu remettre le loup ».
Le bien-être animal est bafoué et personne ne croit au retour naturel du loup. De plus en plus de témoignages attestent d’une présentation médiatique en 1992 point de départ d’un développement anormal de loups dont certains sont manifestement hybrides, alors que, pour les éleveurs et nombreux décideurs, la preuve de présence de loups sans problème antérieur à cette date est aujourd’hui établie.
Au-delà du loup d’autres problèmes
Selon les éleveurs, sans le loup, la filière ovine se porterait bien. Mieux encore, on manque d’agneaux de Sisteron (AOP) pour faire face à la demande. Mais les problèmes s’accumulent : chiens de protection attaquant les randonneurs, chasse ouverte en permanence créant des problèmes de sécurité, réduction des effectifs ovins, problèmes environnementaux et de biodiversité avec la fermeture des milieux, problèmes sociaux dans les familles, etc…. Aujourd’hui, la montagne n’est plus sereine. La vie y est devenu un enfer souvent invisible des usagers de loisir de la montagne. « Autant de bonnes raisons pour que tout le monde signe la pétition » nous dit un berger qui, avec son troupeau, entretien le haut d’une falaise réputée sans que les grimpeurs en soient conscients.
Pour signer la pétition
Sur Facebook
– Contre les loups (groupe privé)
– Non aux loups dans nos montagnes
– Contre le retour du loup en France
Photo TV-RADIO DICI.