Droit de réponse de Nivéales : commentaires!

Suite à notre article sur LES piolets d’Or, Jean-Pierre Roger, Gérant des Editions Nivéales, a fait référence au décret du 24 octobre 2007 pour exiger un droit de réponse à cet article.

En tant que rédacteur de l’article, et attaqué directement sur mon objectivité Je ne pouvais laisser passer ce droit de réponse sans l’assortir de quelques commentaires afin de lui rendre un peu … d’objectivité.

Montagnard?

Vous dites ne pas me connaître et ne pas avoir connaissance d’appel de ma part. Peut être qu’en vidant les messages de votre boite vocale, cela permettrait de laisser des messages et donc de faciliter la prise de contact…
Quoi qu’il en soit tant que montagnards, il n’était pas nécessaire de faire appel à un texte de loi pour obtenir un ‘droit de réponse’. Si nous avions essayé de vous contacter, c’est bien que votre position nous intéressait et nous stipulions bien ‘que nous ne désespérions pas d’obtenir une réponse’!

En faisant appel a la loi pour exiger un droit de réponse, vous positionnez donc en tant que gérant de Nivéales, continuons donc ainsi.

En tant que gérant le terme de monopolistique ne devrait en aucun cas être perçu comme péjoratif. Car vous êtes bien en situation de monopole sur la presse (Le mot « presse » tire son origine de l’utilisation d’une presse d’imprimerie sur laquelle étaient pressées les feuilles de papier pour être imprimées (wikipedia))

L’artifice de mettre kairn.com, MEDIA de montagne, comme concurrent, ne masque en rien le fait que vous n’avez pas de concurrence en presse ‘papier’ (pléonasme).

Vous vous êtes donc positionné en tant que businessman, pourtant le côté mercantilo- marketing que nous attribuons a l’activité de Nivéales vous gêne et vous apparaît même comme une « décrédibilisation de son activité auprès de son public ».
Soyons clair, vous faites du business en vendant des magazines, les guides font du business en vendant une prestation, kairn.com fait du business également. Il n’est tout simplement pas crédible de passer du statut de gérant à l’image d’Epinal de ‘montagnard effarouché par la simple évocation d’une activité commerciale autour de sa passion’.

Si vous n’avez pas vu le lien avec le litige objet de l’article, c’est que le fossé entre votre position en grand écart et celle du GHM est encore plus grand que ce que nous le pensions.

Quand vous écrivez que Nivéales, le GHM et Guy Chaumereuil ont créé LES Piolets d’Or, vous faites volontairement un double amalgame que nous ne pouvons que relever.
Tout d’abord, en 1991, c’est LE Piolet d’Or qui a été créé, et la marque déposée au nom du GHM de Nivéales et de Guy Chaumereuil en 2000 est bien au singulier et en aucun cas ‘LES PIOLETS D’OR‘, déposé en 2010 par le GHM… C’est vérifiable par tout le monde sur le site de l’INPI.
En ce qui concerne l’idée DU piolet d’Or, elle date de 1985 / 1986 (avant la mort de Maurice Barrard au K2), où au cours d’au moins 2 réunions du comité de l’Himalaya en présence notamment de Robert Paragot, Jean-Claude Marmier et Jean-Pierre Frésafond (qui était alors Président du GHM) a été évoqué le principe de la remise d’un trophée à la meilleure réalisation de l’année pour donner plus de vigueur à la réunion annuelle des expéditions à l’ENSA. Le nom de Piolet d’Or était déjà évoqué. A cette époque déjà une recherche de partenaire avait été effectuée. Guy Chaumereuil ne participait pas aux réunions du Comité. Il n’assistait qu’à la grand-messe de l’ENSA. Avant 1991 il n’a jamais été associé à aucune des réunions et son nom n’était même pas évoqué.

Dire que Guy Chaumereuil était à l’origine du Piolet d’or et de l’idée, est un mensonge. Dire qu’il a été l’acteur d’une réponse positive à la recherche d’un partenaire essentiellement financier à partir de 1991 avec le GHM présidé par Marmier, est une évidence.
Ce n’est pas jeter l’anathème a Guy Chaumereuil que d’être un tant soit peu objectif.

Vous dites que l’objectif de Nivéales est d’organiser un grand évènement au cours duquel sont décernés ‘des’ trophées aux ascensions. Veuillez nous excusez, mais la volte-face est un peu violente. Nivéales a suffisamment fait savoir sa volonté qu’il n’y ait qu’un seul vainqueur pour que vous ne glissiez pas un pluriel dans votre rédaction. Votre réaction sur le blog de MM suite aux résultats de 2013 est à ce titre révélatrice, tout comme la ‘démission de Montagnes Magazine et Vertical‘ suite à la décision du jury.

Et si vous souhaitez organiser, soit, c’est tout à votre honneur, mais pourquoi vouloir participer à la constitution des jury? Gardez la casquette d’organisateur et épargnez-vous les soupçons de conflit d’intérêt.

Quant au « poste » (était-ce une fonction salariée pour parler de poste ?) proposé à Jean-Claude Marmier, ne faisons pas parler les morts, il n’est malheureusement plus là pour confirmer notamment les conditions. Mais dans ce contexte il faudra expliquer comment le GHM attaqué en justice par Nivéales peut accepter officiellement un « poste » dans une structure commune par ailleurs contestée.

En 2007, les contestataires du format d’alors du Piolet d’Or, se voyant dans l’impossibilité de s’exprimer dans la presse papier (pléonasme) française, détenue intégralement par l’un des organisateur (et jury) DU Piolet d’Or (Nivéales), se sont naturellement tournés vers internet et notamment kairn.com pour s’exprimer.

L’aspect tripartite Nivéales/Chaumereuil/GHM donnait un poids énorme a Guy Chaumereuil pour arbitrer les divergences entre les deux entités. Hors n’oublions pas Guy est un ancien rédacteur en Chef de … Nivéales.
Dans l’impossibilité de faire évoluer le concept qu’ils avaient eux-mêmes imaginé, le GHM n’avait pas beaucoup d’option. Indispensable il ne pouvait pourtant influer sur l’évolution du Piolet d’or.

Enfin vous revenez à votre casquette de gérant pour marquer que nul n’est au-dessus des lois dans un état de droit. C’est une évidence qu’il n’est pas besoin de souligner.
Qui gagnera cette action en justice? L’avenir nous le dira. Le perdant par contre nous le connaissons déjà.

Quel dommage cependant qu’entre montagnards vous n’arriviez pas à un terrain d’entente. Mais êtes-vous montagnard?

Cedric Larcher

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