La réaction au communiqué de presse du groupe Europe Ecologie au Conseil Régional Midi-Pyrénées ne s’est pas fait attendre de la part de la coordination pyrénéenne ADDIP. Une réponse point par point mettant en cause les associations environnementalistes, notamment l’ADET-Pays de l’ours curieusement présidée par François Arcangeli, Conseiller Régional délégué en charge de la biodiversité et Maire d’Arbas. C’est la réponse du berger à l’écolo avec de nombreuses précisions qui rendent l’ADET de moins en moins crédible en dehors du montant impressionnant des subventions qu’elle reçoit.
Pour Europe Ecologie : « Les observateurs attentifs du dossier ont pu se demander quelles étaient les raisons de cette subite montée de fièvre en Ariège sur le dossier de l’ours. Certainement pas du côté des dégâts sur les troupeaux qui sont plutôt en régression cette année.
« Faut-il d’ailleurs rappeler que lorsque les ours tuent chaque année en moyenne 200 brebis dans les Pyrénées sur un cheptel de 600.000 têtes, soit 0,03 %, il en meurt environ 50.000 d’autres causes ?
« Faut-il préciser aussi que lorsque les anti-ours dénoncent quelques dizaines de pertes depuis le début des estives, il meurt dans un même temps chaque semaine plus de 1.000 brebis (asticots, maladies, chutes, foudre, chiens errants…) ?
« La raison de cette tension très artificielle est toute autre : faire pression sur le tout nouveau Ministre de l’Écologie et le pousser dès son arrivée à l’inaction…… »
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Pour la coordination ADDIP : « Ignorance ou manipulation des élus régionaux par M. Arcangeli ? » Et de poursuivre : « Pesons nos mots : ce communiqué de presse est atterrant par son ignorance totale du dossier ours et ses approximations. C’est inquiétant pour des élus à un tel niveau de responsabilité. Reprenons dans l’ordre :… » Et là, l’ADDIP relève pas moins de 4 mensonges avec un argumentaire. Et de terminer de manière tout aussi argumentée avec des preuves : « La vérité : l’ADET du sieur Arcangéli, une escroquerie d’Etat »
Voilà qui est fort comme accusation mais l’ADDIP ne s’arrête pas là, elle argumente et donne des noms : « Les introductions d’ours slovènes de 95-96 ont eu lieu à partir de mensonges qui engagent directement l’État et le Ministère de l’Environnement à travers G. Simon, son Conseiller technique puis Directeur de la Nature et des Paysages. Mensonge sur l’acceptation sociale qu’il savait inexistante : « Après quatre ans d’effort il existe toujours une opposition, voire une très forte opposition locale, à la présence de l’ours brun et tout ce que cette présence implique », mais cacha en faisant croire l’inverse à partir d’une « petite structure bâtie pour l’occasion », l’ADET, « permettant ainsi au projet d’être moins parisien /…/ pendant que le projet « lourd » de réintroduction évoqué par ailleurs continuerait d’être discuté » » (courriers officiels, 01/1991, 12/1992).
Lire les communiqués complets avec des liens explicatifs pour les justificatifs : http://www.pyrenees-pireneus.com/Faune/ours/France/Opposition/2013-07-27-Battue-ours-Ariege-Saint-Lary/2013-07-29-Europe-Ecologie-Reaction-Reponse-Berger-a-Ecolo.html
Si l’arrivée et la présence des ours de Slovénie dans les montagnes des Pyrénées relèvent d’une escroquerie, il y a fort à parier que leur avenir en France comme en Espagne, est fortement compromis.
Encore une affaire à suivre.
Louis Dollo