En 2025 la surface équipée en neige de culture passera à 42% contre 27% actuellement dans les stations de ski du département de l’Isère. Ce chiffre sort d’une étude réalisée récemment sur l’économie touristique et donc des sports d’hiver dans le département.
Autre enseignement : les équipements en neige de culture envisagés sur les domaines skiables d’ici 2025 permettraient de maintenir un niveau d’enneigement en 2050, similaire à celui d’aujourd’hui.
Concernant la ressource en eau, la production de neige de culture se concentre en amont de la saison en prévention et préparation de la saison et ce, quel que soit l’enneigement à venir. Avec les projets en cours, la capacité de stockage des retenues d’altitude serait multipliée (extension, création) par deux entre 2017 et 2025.
Et l’étude de conclure : « Aujourd’hui et dans les années à venir, il y a peu de réels conflits d’usage sur la ressource en eau sur le département de l’Isère ».
L’analyse financière de l’étude montre par ailleurs que les très grandes stations sont en capacité de financer les investissements prévus en sécurisant leur chiffre d’affaires et leurs marges actuelles. « Pour les autres stations, la réalisation des investissements passera par des choix stratégiques de priorisation des investissements ».
Quelques euphémismes qui tendent à assurer que oui, le ski est l’avenir économique du département. Car les stations de sports d’hiver jouent un rôle essentiel dans l’économie touristique du département. La montagne, à elle seule, concentre 60 % du chiffre d’affaires annuel des entreprises touristiques iséroises dans les secteurs de l’hébergement et des activités de loisir.
La consommation annuelle dans les stations s’élève à près de 500 millions d’euros. En Isère, 23 000 emplois directs et indirects sont liés à l’activité touristique. En montagne, ce sont 53 % des emplois qui sont liés au tourisme.
L’étude s’est déroulée d’avril 2017 à octobre 2018 dans les 23 stations de l’Isère. Elle a pour but d’étudier la pertinence des projets de neige de culture sur la base des projections d’enneigement des stations, de la disponibilité de la ressource en eau et des équilibres financiers.