Après le décès de l’Australienne Maria Strydom sur l’Everest, l’heure est à l’enquête. Seven Summit Treks, la société de trek à qui l’alpiniste a fait appel, n’aurait pas les équipements nécessaires ni un personnel assez qualifié pour mener une telle expédition, selon certains spécialistes.
Docteur Maria Strydom, professeur d’université à Melbourne, est morte samedi sur l’Everest, échouant dans sa conquête du plus haut sommet du monde. A 34 ans, l’Australienne a succombé à sa fatigue et a été retrouvée inanimée à 7 800 mètres d’altitude. Son décès rejoint celui d’un alpiniste néerlandais de son groupe de trek, ainsi que celle d’un Indien qui était dans une autre équipe de l’expédition. Toutes ces personnes sont passées par la société de randonnée au Népal, Seven Summit Treks, et cette coïncidence pourrait ne pas être du hasard.
Trop d’alpinistes, peu de spécialistes expérimentés
Andrew Lock, premier Australien à avoir conquis l’Everest, remet en cause la société. ‘Seven Summit Treks est considérée comme le niveau inférieur des expéditions montagnardes’ explique-t-il à ABC news, ‘deux décès et plusieurs disparitions pour une seule équipe, c’est préoccupant’.
Les circonstances exactes de cette dernière affaire restent encore à déterminer, mais selon l’alpiniste, il y a aujourd’hui trop de monde sur les sommets de montagne. ‘Ça ressemble à un cirque avec tous ces gens là-haut’ critique Andrew Lock. ‘Il fut un temps où seuls les grimpeurs qualifiés et expérimentés osaient s’y aventurer. Maintenant, en raison de la commercialisation du trek, non réglementée, des touristes débutants sont guidés par des personnes tout aussi inexpérimentées, et c’est le désastre’.