Expédition Elément 3 : L’interview


Les trois médecins suisses, Guénolé Addor, Pierre Métrailler et Jessika Mermoud, membres de l’expédition Elément 3, aidée par les bourses Millet Expédition Project dont Kairn.com est partenaire sont arrivés avec succès au terme de leur expédition Element3, en arrivant au sommet du plus haut sommet des Amériques, l’Aconcagua, à 6962 mètres, le 31 décembre 2010, après 600 kilomètres à vélo et plus de 5000 miles à la voile !



 

Partis le 2 octobre 2010 de Haute-Nendaz à vélo jusqu’à Port Camargue, ils ont rejoint leur voilier qui les a menés jusqu’à Salvador da Bahia au Brésil, au cours d’une transatlantique périlleuse où ils ont accusé un retard de trois semaines suite à des ennuis techniques. Ce retard les a contraints à voyager en bus jusqu’à Mendoza, en Argentine, pour pouvoir accomplir la phase finale de leur périple, l’ascension de l’Aconcagua.

Après une première période d’acclimatation dans des vallées aux environs du parc provincial de l’Aconcagua, les trois aventuriers, rejoints par Silvia, l’amie de Guénolé, se sont attaqués à l’ascension du plus haut sommet des Amériques. La deuxième phase d’acclimatation s’est déroulée sans difficulté jusqu’au camp d’altitude de Nido de Condores à 5500 mètres, sur la voie normale, qui a été le point de départ pour Guénolé, Pierre et Jessika de l’étape finale de l’ascension, le 31 décembre. Malgré la bonne préparation de l’équipe, la progression fut rendue plus difficile que prévu par la neige fraîche tombée en quantité importante sur la région. Dans ces conditions, seuls Pierre et Guénolé ont foulé le sommet de l’Aconcagua, au terme d’un effort considérable. Jessika s’est arrêtée à quelques 500 mètres du sommet, ce qui représente déjà une magnifique performance.

Après trois mois de route, les trois médecins réalisent leurs rêves et sont fiers d’avoir accompli une telle expédition. Le passage vers l’an 2011 s’est donc déroulé sous les meilleurs auspices. Mais l’aventure Element3 n’est pas terminée ; pour rappel les trois expéditeurs soutiennent avec de nombreux donateurs le centre de récupération nutritionnelle de Mindelo au Cap Vert, qu’ils ont visité au cours de leur transatlantique. Ils ont déjà récolté plus de 11’000 francs suisses, un tiers de l’objectif qu’ils se sont fixés. Ils proposent un calendrier des plus belles images de l’expédition pour l’année 2012 dont les bénéfices seront reversés au centre de Mindelo. Les coordonnées du compte pour le versement des dons se trouvent sur leur site internet.

Pour l’heure Element3 profite des derniers instants à Mendoza. Les trois amis vont ensuite rejoindre leur voilier laissé à Salvador da Bahia qu’ils devront ramener en Martinique pour fin mars, d’où un autre équipage fera la traversée de l’Atlantique retour vers la France. Les aventures marines ne sont donc pas encore terminées pour ces marins et montagnards suisses qui reprendront leur vie quotidienne et le travail à l’hôpital le 1er avril. Et ça, ce n’est pas un poisson d’avril! 

Notre envoyé spécial à Mendoza en a profité pour faire une petite interview de l’équipe :

Quelle a été la partie la plus dure de votre périple ?

Sans doute la méditerranée, avec dès le début la rupture de plusieurs éléments du bateau qui nous ont obligé a revenir au port pour réparer. Mais nous avons également souffert dans le pot au noir, suite au manque de vent. C’est désespérant de ne pas avancer. 

 

Vous avez fait quoi durant ces temps morts ?

On s’est baigné en haute mer et l’on a pêché. On a notamment prit un thon de 50Kg !! Il aura fallut 1h30 de bataille a Pierre pour le ramener a bord. Nous avons pu manger salade de thon, sushis de thon et autres recettes du genre pendant un bon moment.

 

Pourquoi avoir arrêté votre voyage en bateau a Salvador au lieu de Buenos Aires comme c’était initialement prévu ?

Nous avions pris beaucoup de retard sur notre planning ce qui ne nous permettait pas de réaliser l’ensemble du voyage dans les conditions prévues et d’être revenus le premier avril en Suisse.

La remontée depuis Buenos Aires le long des côtes du Brésil se fait a l’encontre des courants principaux et des alizées. Il s’agît donc de tirer des bords en permanence ce qui prend énormément de temps. Nous n’avions donc matériellement plus la possibilité de le faire

 

Comment avez-vous fait pour venir de Salvador ?

Nous avons finalement pris le bus (4J !!!) pour nous rendre a Mendoza afin de rester au plus prêt possible de notre idée écologique.

 

Quelles difficultés avez-vous rencontré sur l’Aconcagua ?

La principale difficulté fût de faire la trace. Nous sommes en effet partis de Nido de Condores (5400m) a 4h du matin avec 30cm de fraîche. Cela a été quelque peu éprouvant mais nous a permis d’être les seuls au sommet.

 

Avez-vous eu des soucis avec l’altitude ?

Non pas vraiment. Quelques migraines et un peu mal au cœur parfois pour certains mais nous nous sommes bien acclimatés. Nous sommes d’abord allé sur Vallecitos pour monter en altitude, puis sur Penitentes avant de partir sur l’Aconcagua en temps que tel.

 

Comment vient la suite du programme ?

Nous avons profité de Mendoza pour faire un peu d’escalade et de raft et alimenter notre site internet. Nous repartons ensuite en bus sur Cordoba pour voir un ami puis sur Salvador au Brésil. Nous remonterons les côtes du Brésil jusqu’au Antilles où nous devons retrouver des amis qui reviendront avec le bateau. Nous rentrerons de Martinique en avion pour être le 1er avril au travail.

 

Le dernier communiqué de Elément3  :

 

 

 

 

 

 

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