GMHM Mont LOGAN Actu. 4

 


Pour cette nouvelle c’est du camp de base que Sébastien BOHIN nous faire vivre une tentative d’ascension sur le mont Augusta 4200m d’altitude. Pas de sommet cette fois mais une journée riche en enseignements.


Partis du camp de base le 20 mai avec 3 autres grimpeurs, il est de retour le 23 et raconte:


Avec le retour du beau, le groupe s’organise.


Une équipe composée de Lionel Albrieux, Marion Poitevin et  Jacques-Olivier Marie préparent leurs pulkas pour partir 12 jours en autonomie. Le 20 mai, ils prennent alors la direction du Mont Logan par East ridge à environ 40 kilomètres du camp de base. Ils sont actuellement sur celle-ci vers 3700m et aux dernières nouvelles ça se déroule bien.


En parallèle Manu Pellissier et les 3 Seb (Moatti, Ratel et Bohin) envisagent le Mont Augusta (4200m) plus précisément pour arête Nord-est qui attire notre regard depuis notre arrivée. Nous n’avons aucune info et ne savons pas si elle a déjà été gravie. Direction plein sud par rapport au camp de base. Treize kilomètres de longs faux plats plus tard nous installons nos tentes au pied de cette belle montagne


  Première tentative sur le mont Augusta:


Réveil 4 heures du matin. Nous sommes au pied de l’arête et constatons avec dépit le mauvais regel ainsi qu’une température anormalement élevée.  Nous tentons notre chance, malheureusement après 200m de dénivèle sur un total de 2200m !!!, Manu glisse dans une neige inconsistante et se blesse avec ses crampons. (Après  contact avec le soutien médical et quelques jours de repos Manu va bien et reprends le ski)


Bilan demi tour et retour au camp de base pour Manu et Seb Moatti. Avec Seb Ratel, nous décidons de ‘retaper un essai’ le lendemain.



Deuxième tentative, une journée utile pour la suite :


Réveil 11 heures du soir. Nous espérons un meilleur regel et les traces de la veille pour avancer au plus vite. Nous constatons que le regel n’est pas excellent mais acceptable. Nous rejoignons l’endroit ou nous avons fait demi tour puis continuons sur cette arête qui se révèle ne pas être débonnaire.


Au menu arête effilée avec du rocher brise et de la neige foireuse. Nous prenons malgré tout un bon rythme avec plus souvent dans les mains la pelle que les piolets. Vers 7h30 le soleil pointe déjà et rapidement la qualité de la neige se dégrade encore. Nous arrivons au pied d’un ressaut rocheux avec comme seul accès une raide et mauvaise pente de neige. Au vue des conditions, nous sortons le thermos, analysons la situation et prenons la décision de renoncer. Continuer nous semble trop dangereux.


Comment descendre sans prendre trop de risques, soit attendre la nuit suivante un éventuel regel et descendre par un couloir qui borde l’arête soit dans celle ci en rappel et désescalade. Dans l’immédiat nous nous posons  et deux heures plus tard après avoir vu le couloir ou nous pensions descendre se faire ravager par les coulées de neige et les pierres nous optons pour la deuxième solution. Quelques rappels (dont le dernier sur un pieu à neige enfoncer dans un énorme bloc une invention «Made in Ratel») et de la désescalade nous ramènent à notre tente, fatigués pas tellement physiquement mais mentalement.


Pas de sommet mais une journée riche en enseignements qui sera utile pour la suite. Nous préférons rentrer plutôt que de passer une nuit de plus au pied de cette montagne qui nous a fait buter pour la première fois depuis que je fais de la montagne avec le Chasseur Ratel. Retour au camp de base vers 22 heures. Manu et Seb Moatti se sont transformés en ‘cuisinier’ pour nous préparer un bon repas. Fait suite une grosse nuit après 23 heures d’effort non stop.


   Au programme aujourd’hui (23 mai), récupération, lessive, douche, rangement des matériels et  enfin réparation de notre tente déchiquetée par un énorme corbeau que nous essayons par tous les moyens de piéger.


A suivre….et rendez-vous sur le site du groupe   www.gmhm.terre.defense.gouv.fr


 



 


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