Alors que les débats autour des effets secondaires des vaccins contre le Covid-19 continuent d’alimenter les discussions, un sexagénaire allemand a attiré l’attention des scientifiques pour une raison pour le moins surprenante : il aurait reçu 217 doses de vaccin en l’espace de quatre ans. Un chiffre qui, bien qu’extrême, ne semble pas avoir altéré son état de santé. Ce cas exceptionnel a conduit les chercheurs à se pencher sur les effets d’une hypervaccination sur le système immunitaire.
Une hypervaccination sans effet négatif apparent
Les chercheurs de l’université Friedrich-Alexander d’Erlangen-Nuremberg, en Allemagne, ont étudié le profil immunitaire de cet homme de 62 ans dans le cadre d’une étude publiée dans The Lancet Infectious Diseases. Selon les résultats, son système immunitaire n’a montré aucun signe de faiblesse ou d’altération, malgré les centaines de doses administrées.
L’étude a révélé que ses cellules immunitaires n’avaient pas perdu en efficacité face au SARS-CoV-2. Mieux encore, l’homme possédait une quantité plus importante de cellules T – ces cellules clés de la réponse immunitaire qui permettent de détruire les cellules infectées – par rapport à d’autres individus ayant reçu seulement trois doses. De plus, même après la 217e injection, les scientifiques ont observé une augmentation significative du nombre d’anticorps.
Huit vaccins différents, aucun effet indésirable

Un autre élément surprenant réside dans la diversité des vaccins reçus par cet homme. Il aurait été vacciné avec huit types de vaccins différents, incluant plusieurs sérums à ARN messager. Malgré cela, aucun effet secondaire notable n’a été observé, selon le Dr Kilian Schober, co-auteur de l’étude et spécialiste en virologie.
Toutefois, les chercheurs tiennent à nuancer ces résultats : cette étude repose sur un seul cas isolé et ne permet en aucun cas de conclure que recevoir autant de doses serait sans risque pour tout le monde. « Les recherches actuelles indiquent qu’une vaccination en trois doses, complétée par des rappels réguliers pour les personnes vulnérables, reste la meilleure approche », précisent-ils.
Ce cas hors du commun met en lumière la résilience du système immunitaire humain face à une exposition prolongée aux vaccins, mais il ne remet pas en cause les recommandations actuelles des autorités sanitaires.