Comme c’est le cas depuis 30 ans dans les Pyrénées, la Savoie, le Verdon et malgré tous ses échecs répétés, EDF/RTE s’entête à essayer de passer en force pour construire des lignes aériennes THT (très haute tension) dans les territoires de montagne : c’est le cas aujourd’hui dans les Alpes du Sud, en Haute Durance.
Ce projet aberrant et pharaonique prévoit la construction de 2 lignes 225 kV, soit 90 km en tout, aux portes du Parc National des Ecrins. Il est en totale contradiction avec les politiques nationales en cours et perd, par toutes ses incohérences, sa valeur d’utilité publique.
Il choque par la manipulation et le mensonge qui sont utilisés.
Il interroge sur l’impuissance des élus locaux et nationaux, ainsi que sur les jeux de pouvoir qui régissent notre système : à qui tout cela profite-t-il ?
Des associations (notamment l’association AHD -Avenir Haute Durance), des collectifs citoyens et des élus se sont regroupés pour proposer une alternative constructive et cohérente à ce projet.
Dans ce but, une étude indépendante a été réalisée par un expert, Daniel Depris, consultant agréé, Président du CEPHES, ayant l’expérience d’une cinquantaine de dossiers similaires.
Un avocat, M. Etienne Tête, a également été mandaté par AHD depuis un an pour travailler sur le dossier et permettre à ces citoyens de préparer une éventuelle action en justice.
Les résultats de l’étude sont sans équivoque sur la décision à prendre : construire les lignes en souterrain. Cette solution est éprouvée, pas plus onéreuse, sécurisante pour la fourniture de courant, respectueuse de l’environnement et de la santé, moins dangereuse pour la sécurité des personnes, des espèces animales, des biens.
Et pourtant RTE persiste ! M Depris apporte des explications :
-Des lobbys industriels et financiers font pression : les constructeurs de réseaux aériens n’entendent pas abandonner aussi facilement un marché aussi profitable ;
-RTE raisonne en fonction du Taux de Rentabilité Immédiate, calculé à partir du nombre d’abonnés raccordés au réseau à construire : ce calcul l’incite à sacrifier les territoires peu peuplés, et à leur proposer des solutions qui relèvent de « la préhistoire de l’électricité ».
M Depris confirme aussi que ce projet est surdimensionné par rapport à la demande : pour écouler la surproduction nucléaire française, EDF a, comme il en a l’habitude, surévalué les besoins énergétiques. Or, il s’agit essentiellement de demandes de pointe ponctuelles, qui pourraient être résolues par une production locale (piles à combustible).
Ce projet fait l’objet de désinformation, mensonge et chantage de la part d’une entreprise dite « citoyenne » (EDF) : sur les techniques disponibles, l’urgence du dossier, les champs électromagnétiques, les coûts d’entretien, les promesses de travail pour les entreprises locales, le chiffrage sommaire et l’opacité des comptes.
Ce projet porté par RTE, dans sa forme actuelle, est incohérent avec les politiques nationales et régionales en cours.
Toutes les informations disponibles sur www.avenirhautedurance.com