Inscrire ou pas le Mont Blanc au patrimoine de l’Unesco ?


Avec environ 6 millions de visiteurs par an et plus de 40.000 alpinistes, le Mont Blanc est le troisième site naturel le plus visité au monde. Le sommet patiente depuis dix ans sur la liste des candidats au patrimoine mondial de l’Unesco. Dans la vallée, le sujet sème la pagaille et soulève régulièrement des débats passionnels entre les anti, plutôt logés à Saint-Gervais, propriétaire du sommet, et les pro, plutôt originaires de Chamonix, détenteur du « fond de commerce ». «Le Mont Blanc a besoin d’une charte environnementale exigeante. Classer le massif permettra d’harmoniser les décisions d’aménagement et d’en fixer des limites dans le cadre d’un développement touristique respectueux de l’environnement », défend Jean-Paul Trichet, membre du collectif proMont-Blanc. « Le classement du massif ne fera qu’accentuer sa fragilité en gonflant le tourisme. Le refuge du Goûter, qui est le point de passage obligé pour une ascension côté français, est aux limites de la saturation. En réalité, le label n’avantagera que les promoteurs immobiliers de la région », objecte le maire de Saint-Gervais, Jean-Marc Peillex.

PAUL MOLGA, Les Echos

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