Interview : Romain Billard, Slacker et entrepreneur

Romain Billard est une pointure Française de la Jumpline, cette discipline qui consiste à faire des figures et des sauts sur une slackline. Romain est un véritable athlète, mais c’est aussi un entrepreneur : en 2013 il créé Coach Slackine une société, comme son nom l’indique, spécialisée dans les cours particuliers de slackline mais aussi organisatrice de show et d’évènements.

Romain est venu au Natural Games 2016 pour participer au contest de Jumpline, nous avons saisi l’occasion pour aller à sa rencontre et ramener quelques photos.

Kairn : Peux-tu te présenter pour les lecteurs de Kairn ?

Romain Billard : Je m’appelle Romain Billard, ça fait 6 ans que je fais de la slackline. J’ai créé une société qui s’appelle Coach Slackline pour faire des initiations et des démonstrations pour du grand public. On intervient également sur des soirées évènementielles et des salons.

Kairn : As-tu pratiqué d’autres sports outdoor avant de découvrir la slackline ?

RB : Avant j’avais un style de vie plutôt ‘ride’, j’ai commencé par du roller, j’ai fait du BMX, je me suis essayé à un peu tous les sports de glisses. Je n’allais pas trop vers des sports extrêmes. Je fais plus de préparation physique maintenant, je fais beaucoup de slackline pour la prévention des blessures et plus seulement pour le fun. Ce sport et parfait pour le renforcement musculaire proprioceptif.

Kairn : Quel est ton intérêt pour la compétition ?

RB : Au début ce qui me motivait c’était le fait de se rassembler avec les autres pratiquants de jumpline. La jumpline n’était pas encore très développée, on n’était que deux ou trois par région de France. Les compétitions étaient pour nous l’occasion de tous se voir, de se comparer, de se filer des conseils et se motiver. Depuis la communauté à bien grossi, mais l’esprit est resté le même, donc j’ai toujours le même plaisir à aller en compétition. On partage des choses très fortes, par exemple quand on doit envoyer une grosse figure et qu’on passe à la limite d’une grosse chute.

Kairn : As-tu déjà essayé la highline ?

RB : Oui, alors je fais surtout de la Treeline, c’est une ligne moyennement longue installée à une dizaine de mètres du sol. Ça permet de travailler les repères et de savoir monter et tomber comme en highline mais avec moins d’engagement lié au vide.

Je pratique aussi la Longline et la Waterline, j’essaye d’être polyvalent dans l’activité.

Kairn : Comment travailles-tu une nouvelle figure aérienne ?

RB : J’ai une méthode assez progressive, ça fait 6 ans que je pratique, j’ai trente piges et j’ai déja eu pas mal de traumatises étant plus jeune. Du coup je fais attention quand je pratique à ne pas engager n’importe quoi, je construis des ‘gammes’ pour avancer au fur et à mesure. Après c’est sûr que pour continuer à progresser il faut forcément lâcher prise à un moment, c’est ça qui est dur pour ne pas rester dans une routine.

Kairn : Tu as monté ton entreprise dans le milieu de la slackline une activité assez jeune, est-ce que c’était un pari risqué ?

RB : Un peu oui, mais j’étais dans le monde du sport depuis longtemps. J’avais l’habitude d’encadrer des groupes et de faire de l’animation donc je me suis dit pourquoi ne pas me lancer. J’ai également l’aide de mon sponsor Slack.fr et de plusieurs personnes qui m’ont aidé à avancer. Je suis de nature pédagogue et j’ai un bon contact avec les gens sur les animations donc ça a tout de suite bien fonctionné.

Kairn : Quelle est la facette de ton sport qui te donne envie d’en faire toujours plus ?

RB : Je dirais la Highline. Pour moi c’est une fin en soi, tout est à réaliser dessus. Avant les figures étaient limitées aux petites lignes au sol. Maintenant on en fait bien plus haut. Ce que j’aimerais c’est arriver à faire toutes les figures que je réalise au sol sur une ligne au-dessus du vide entre deux montagnes. C’est un rêve un peu fou vers lequel je me rapproche, alors que j’avais la peur du vide quand j’étais gamin. J’en faisais même des cauchemars !

Kairn : D’après toi, quelle est la qualité principale d’un bon slacker ?

RB : Un bon slacker est persévérant, toujours motivé et prêt à s’adapter à toute situation.

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