Guide de haute montagne et cinéaste, François Damilano est au Pakistan pour une nouvelle expédition himalayenne. Pour Libération, il distille quelques cartes postales d’altitude depuis le K2. Sixième chronique.
«Essayez, vraisemblablement plusieurs fois. Le K2, c’est pas l’Everest!»
Ce n’est plus un encouragement, mais une injonction. Et Kari Kobler – le chef d’expé – de conclure d’un clin d’œil appuyé «Et avec un peu de chance, la météo sera avec vous!»».
C’est jour de repos au camp de base. Nous venons de descendre d’un troisième séjour d’acclimatation en altitude où après une nuit épique, le vent nous a interdit de dépasser le camp 2 (6670 m). Nous imaginons quelques jours de farniente en attendant que la situation météo se décante.
Kari nous a cueilli après le lunch. Il a ouvert son ordi et a fait défiler les cartes graphiques fraîchement reçues du prévisionniste de Meteotest basé en Suisse.