La chronique de JPB : antidépresseurs

 

Bonne nouvelle!

Les poissons du Saint Laurent, un des plus grands fleuves au monde, accumulent dans leur chair une dose substantielle d’antidépresseurs. Leur cerveau, leur foie, leur chair sont attaqués à un point tel que des changements de comportement ont été observés chez certaines espèces.

 

Oui, même les poissons sont sur le Prozac! Dans notre enfer arctique, les médecins prescrivent 555 millions de comprimés par année et ce chiffre ne prends pas en compte les antidépresseurs  donnés aux psychiatrisés dans les hôpitaux.

Un quart de la population totale, hommes, femmes et enfants, est sous l’influence des antidépresseurs!

Et les pipis de tout ce monde-là évacuent les médicaments à qui mieux mieux, droguant de fait les poissons du fleuve.

 

Demandez-moi maintenant pourquoi je suis déprimé à force de vivre dans un milieu social si médiocre qu’un quart des gens nécessitent une petite pilule pour passer à travers la journée. Si seulement les poissons trippaient au Viagra, ce serait la preuve que la société est dynamique et que nos problèmes d’obésité seront bientôt derrière nous.

Non, la seule chose derrière nous, c’est le gros derrière qui suit de près la majorité silencieuse. Silencieuse … quand elle ne mastique pas !

 

Oui, si c’était du Viagra…

Quand la libido ne suffit pas et que la pression dans les tuyaux est à son plus bas, il y a le citrate de 1-[4-éthoxy-3-(6,7-dihydro-1-méthyl-7-oxo-3-propyl-1H >-pyrazolo[4,3-d]pyrimidin-5-yl) (phénylsulfonyl]-4-méthylpipérazine !

 

Jamais un grimpeur ne va avouer en avoir besoin. Le milieu est terriblement macho… pas qu’il y ait des tonnes de filles qui grimpent. La falaise, ce n’est pas la plage. On n’y surfe pas, on n’y joue pas au volley-ball en bikini. Bien souvent, tout ce qui s’entend au pied des falaises relève de la plus pure imagination ou du rêve éveillé. Ce déni amène-t-il une plus haute concentration d’antidépresseurs dans les rivières qui coulent au pied des voies ?

 

 

Je discutais, en fin de semaine, avec l’entraîneur d’une équipe nationale olympique. On prenait un café et j’ai fait quelques commentaires sur ses athlètes féminines que je voyais passer devant moi. Mais des corps comme on n’en voit que dans les magazines, des déesses ! Il faut dire qu’il n’entraîne pas l’équipe de lutte olympique…

Bref la discussion glisse sur le sujet du sexe entre athlètes. Ils se côtoient au quotidien durant des années… alors il arrive souvent… vous voyez…

Puis je lui demande s’il arrive que des entraîneurs aient des relations avec des athlètes.

 

Horreur! me dit-il. C’est la dernière chose à faire. Si tu veux perdre toute crédibilité dans ton équipe, sort avec une de tes athlètes. Partage sa couche une fois et, le lendemain soir, tout le monde le saura, fédération sportive inclus. Tu es brûlé et plus personne ne te fera confiance car comment éviter les soupçons de traitement de faveur? Comment éviter la double mesure?

 

Mais ‘’ l’Amour » , que je lui réponds? Ça peut frapper partout, toujours…

 

Oui, qu’il me dit, mais alors c’est sérieux et l’entraîneur doit immédiatement remettre sa bien-aimée aux soins professionnels d’une autre structure s’il veut continuer à être conséquent dans son travail. Il ne peut y avoir de passe-droit! Et si ce n’est pas fait immédiatement, tout le monde va crier au favoritisme dès une contre performance.

 

Mon ami, l’entraîneur olympique, a coaché  des athlètes qui ont remporté des médailles aux Jeux. Les Jeux de monsieur Coubertin. Il sait de quoi il en retourne. Il n’a jamais fait l’erreur bien que la procession des corps sculptés au couteau rendrait fou une ermite ayant fait le vœu de chasteté.

 

Je vous raconte ça, cette petite histoire, certainement pas pour favoriser une quelconque prestation de l’escalade au J.O.

Non… Je vous dis ça parce que j’ai entendu, du fin fond de ma toundra, de vilaines rumeurs sur l’entraînement en France. Elles sont sans doute fausses. Vous savez comment sont les rumeurs : du vent, une vapeur et rien de plus. De sombres jaloux qui concoctent de méchantes fabulations.

Il est à souhaiter que ce soit de vilaines rumeurs… sinon on se rabaisse au niveau des entraîneurs roumains de l’équipe de gymnastique d’avant la démocratie. Ou pire.

 

Mais voir tous ces corps m’a foutu une de ces déprimes!

Comment ai-je pu devenir un vieux croûton que personne ne remarque plus?

Tous ces muscles fermes, ces silhouettes félines, ces…

Enfin, il ne me reste plus qu’à me précipiter chez le médecin le plus près de chez moi pour recevoir ma prescription d’antidépresseurs.

 

Nous avons les poissons les plus heureux de la planète, je vous le jure!

 

 

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