Les canons à neige ont bon dos»… Dans la bouche d’un patron de station de ski, la phrase ferait sourire : on ne scie pas le tire-fesses qui vous monte au sommet ! Mais dans celle de Laurent Burget, directeur de l’association Mountain Riders, spécialiste du développement durable en montagne, elle laisse dubitatif.
Et pourtant. Un bilan carbone, réalisé dans 10 stations de ski parmi les 100 plus importantes de France, révèle que la neige de culture – transformation d’eau en poudreuse quand l’enneigement n’est pas suffisant – représente une part marginale de la facture écologique des stations de montagne.
«Les activités directement liées à la pratique du ski comme les remontées mécaniques, le travail de damage ou la neige de culture pèsent à peine pour 2% des émissions de gaz à effet de serre d’une station», explique Laurent Burget. Bien loin du coût de transport des touristes (57 %) ou de l’énergie consommée par les bâtiments (27 %).