La Pierra Menta, grande course de ski alpinisme : ce matin, première étape seniors

Ce sont 208 équipes de deux hommes et femmes qui prendront le départ ce matin de la 28ème Pierra Menta d’Arèches / Beaufort. L’épreuve senior compte 4 étapes, la dernière ayant lieu dimanche 24 mars.

La Pierra Menta se déroule, pour les seniors, sur 4 jours et pour les jeunes sur 2 jours du 21 au 24 mars. Cette compétition de ski alpinisme fait partie, depuis 2011, du circuit de La Grande Course. Ce circuit de courses prestigieuses de ski alpinisme est composé de l’Adamello Ski Raid (Italie), la Patrouille des Glaciers (Suisse), la Pierra Menta (France), le Tour du Rutor (Italie) et le Trophée Mezzalama (Italie), course la plus haute d’Europe, à plus de 4 200 m d’altitude.

Selon la légende, la Pierra Menta serait née d’un coup de pied donné par Gargantua dans le massif des Aravis et un morceau de celui-ci se serait alors planté dans le Beaufortain pour ouvrir la porte des Aravis. Toujours est-il que la Pierre Montée, selon la traduction du provençal a donné son nom en 1986 à cette grande course de ski alpinisme. Depuis 28 ans, c’est au cœur du pays du fromage qu’elle se déroule, sur les pentes du Grand-Mont.

Delle se déroule par équipe de deux, mixte ou pas. Elle comporte un total de 10 000 mètres de dénivelées positives sur quatre jours. Pour participer à cette course, il faut avoir une certaine condition physique. Les étapes doivent se réaliser dans un délai imparti. Les concurrents doivent être capables d’évoluer durant 5 à 6 heures à un rythme de montée de 800 m de dénivelée à l’heure, sur les 2800 m de dénivelée journalière exigée dans tous types de terrain. Il faut également être capable d’évoluer à pied (avec les skis sur le sac) sur des arêtes étroites, en terrain neigeux ou rocheux nécessitant parfois l’utilisation des crampons et des mains courantes préalablement installées.

Il faut pouvoir descendre dans tous les types de neige, y compris par temps de brouillard, et sur des pentes fortes avec des couloirs pouvant atteindre 35 à 40 °. Il convient, évidemment, d’être entraîné pour ne pas perdre de temps lors des manipulations de matériel pour les dépeautages et rempeautages. Et puis la montagne, ce n’est pas la plage même si le parcours est relativement aseptisé. Il faut être en mesure de faire face aux conditions météorologiques notamment au froid, au vent et à toutes les intempéries propres à la haute montagne.

Un esprit d’équipe

Dans ce type de course, c’est l’esprit d’équipe qui prime. Avec des règles adaptées à cet esprit. Contrairement au passé, il est interdit de prendre le sac de son coéquipier pour des raisons de sécurité, le sac contient des éléments de repérage et une pelle, indispensables en cas d’accident. Néanmoins, il est possible de porter ses skis en cas de besoin et même de le tracter. Les règles prévoient que les deux équipiers ne doivent jamais être séparés par plus de vingt à trente mètres et ils doivent franchir la ligne d’arrivée de chaque journée avec moins de cinq secondes d’écart.

Des équipes à suivre

Chez les français, les équipes sont composées depuis longtemps. Nous retrouvons certaines qui se trouvaient dans les Pyrénées à l’Altitoy à Luz-Saint-Sauveur. C’est le cas de William Bon-Mardion, récent champion du monde, associé à son dauphin des Mondiaux, Mathéo Jacquemoud. Chez les filles on retrouve Laëtitia Roux, également championne du monde en individuel, avec sa copine, l’Espagnole Mireia Miro

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