Avec 59 accidents et 45 décès en France, “l’année avalanche” qui vient de se terminer est la plus dramatique depuis la saison 2005-2006, où 57 morts avaient été comptabilisés.
Le bilan statistique tenu par l’Association nationale pour l’étude de la neige et des avalanches (Anena), qui court du 1er octobre au 30 septembre de l’année suivante, a encore été alourdi voici deux semaines par la tragédie de Pelvoux, où sept alpinistes ont été tués. « Il y a effectivement eu plus d’accidents mortels et de décès qu’en moyenne. Si l’on met de côté les importantes variations interannuelles, celle-ci se situe autour de 21 accidents mortels occasionnant 31 décès. Là, on déplore 29 accidents mortels pour 45 personnes décédées », indique Frédéric Jarry, chargé de mission et formateur à l’Anena. 21 de ces victimes faisaient du ski de randonnée, 10 du hors piste et 8 de l’alpinisme.
Près de la moitié des personnes tuées en Savoie étaient “expérimentées”
Cette année encore, c’est en Savoie que le plus grand nombre d’accidents est à déplorer. « C’est le cas pour chaque saison, à de rares exceptions près. Ce fait est essentiellement lié à la fréquentation. Ce qui est vraiment particulier cette année, c’est le cas des Hautes-Alpes, où on a compté 9 accidents mortels pour 24 tués au total. » Sur les 20 avalanches recensées dans notre département (26 en 2013-2014), 12 ont emporté des skieurs hors piste et 7 des skieurs de randonnée. Dix ont connu une issue fatale (9 en 2013-2014). Parmi ces cas, le spécialiste ne se montre pas étonné par la forte représentation des professionnels de la montagne et de pratiquants réputés “aguerris” (près de 50 % des décès). Forcément plus exposés à l’aléa, leur perception et leur représentation du risque se trouvent parfois confrontées à des conditions de neige hors-norme.
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