L’Assemblée nationale a autorisé jeudi soir les éleveurs à abattre des loups dans certaines zones du territoire et à certaines conditions, vu que la convention de Berne signée par la France les classe en espèce strictement protégée
‘On renforce comme jamais l’arsenal législatif qui va permettre aux éleveurs de se protéger beaucoup mieux’ et c’est ‘d’un commun accord avec la ministre de l’Ecologie et en cohérence avec le plan loup’, a affirmé le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll.
L’UMP a échoué à aller plus loin par souci affiché d’une ‘forme de légitime défense’ des éleveurs, l’écologiste Jean-Louis Roumégas jugeant que les élus du groupe essayaient de ‘faire un peu de surenchère’.
L’élu PS de l’Isère François Brottes a salué l »attitude constructive des pouvoirs publics’, contrastant avec des époques plus passionnelles sur ce sujet sensible.
Les mesures votées par les députés découlent d’un amendement au projet de loi sur l’agriculture introduit au Sénat, retouché ensuite en commission à l’Assemblée via un amendement du gouvernement.
L’amendement du Sénat prévoyait notamment qu’en cas d’attaque, l’éleveur soit autorisé à tuer des loups pour une durée de six mois sur le territoire de sa commune.
Le gouvernement a fait adopter en commission à l’Assemblée un amendement pour être en conformité avec le droit européen notamment en autorisant l’abattage des loups dans des zones de protection renforcée, délimitées par les préfets, pour une durée maximale d’un an lorsque des dommages importants sont constatés pour les activités pastorales.
Le seul changement apporté dans l’hémicycle, via le vote d’un amendement UMP ayant le feu vert du gouvernement et du rapporteur, précise que cela concernera l’élevage et non le seul pastoralisme, qui a cours principalement dans les zones de montagne.