Une asinerie est une belle curiosité et une rareté. Un jeune viticulteur, Sébastien Solé, poussé par une passion de la nature venue de sa jeunesse, a créé cet élevage d’ânes, en marge de son exploitation viticole.
De quelque six animaux à la création, l’asinerie en compte aujourd’hui 14, dont 9 femelles qui ont donné trois naissances en 2010, une en 2011 et deux à venir au printemps 2012. Bien que comportant quelques ânes gascons (1), l’élevage est composé essentiellement d’ânes des Pyrénées, race qui est en voie de disparition. Il est un peu plus haut que le Gascon, qui avec 1,2 m au garrot, est plus apte aux randonnées.
Répartis sur environ une quinzaine d’hectares, les ânes de l’élevage vivent sur des terres situées entre Coursan et Vinassan et dans le massif de la Clape. Tous ces animaux sont pucés et répertoriés. Ils vivent par groupe car l’âne seul peut déprimer, il n’aime pas la solitude.
Depuis sa création l’activité de l’asinerie était concentrée sur l’élevage et la vente de quelques ânes mais 2011 sera un tournant pour cet élevage qui a décidé d’utiliser la capacité des animaux à deux autres activités, le débroussaillage et la randonnée bâté (à pied), pour lesquelles ils sont parfaitement adaptés.
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(1) – Ndr : En fait, il existe, aujourd’hui, deux types d’ânes des Pyrénées : le type ‘gascon’ d’une taille inférieure au type ‘catalan’. Il faut donc parler d’ânes des Pyrénées de type gascon ou catalan. Pour le débroussaillage, il doit être associé à d’autres bêtes adaptées au milieu : moutons, chèvres, bovins et chevaux. Voir les journées scientifiques du Parc National des Pyrénées et un colloque dont nous reparlerons prévu le 18 novembre dans les Hautes-Pyrénées : Rencontres pyrénéennes ‘Territoires et savoirs’.
Photo : Anesse des Pyrénées et son anon à la Ferme aux Anes en Ariège