‘Le Mont-Blanc interdit’ pour les nuls

227 ans que des gens montent au Mont-Blanc.
227 ans pendant lesquels la manière de l’atteindre à été laissé au libre arbitre des prétendants.
En application du slogan de campagne de notre président, le maire de la commune de Saint-Gervais a décider de passer à l’acte. Attention, ‘le changement, c’est maintenant’.

Le niveau de la voie Royale, coté Saint Gervais, en condition idéale permet à n’importe quel personne de bonne constitution d’atteindre le sommet du Mt-Blanc sans rien maîtriser des éléments connus de tout alpiniste averti ( S’encorder et comment correctement le réaliser, glissade et comment l’arrêter, chute en crevasse et comment en remonter, MAM et comment traiter, signes météo et comment les interpréter, brouillard et comment s’orienter, mauvais temps et comment s’en protéger….)

La constatation : beaucoup de monde tente la bosse du Mont-Blanc par la voie Royale de Saint-Gervais CE QUI ENTRAÎNE QUE les infrastructures présentes sur sa commune (i.e. sous sa responsabilité) sont débordées CE QUI ENTRAÎNE le développement d’hébergements alternatif, camping et bivouac, générant une pollution sous forme de détritus et déjections humaines MAIS…depuis le 14 Juin 1951, les terrains communaux du Massif du Mont-Blanc situé à plus de 2000 m d’altitude ont été classé (loi du 2 Mai 1930 relative à la protection des sites). Cette zone a été étendue par décret ministérielle le 16 Juin 1976.

Ce classement a pour effet d’interdire le camping et le bivouac sur l’ensemble de la zone. (zone orangée sur la carte ci dessous).Exactement la loi dit que ‘le camping sauvage en France est autorisé partout où il n’est pas autorisé’. Bivouac est un synonyme du camping sauvage.

Pour faire appliquer cette ‘nouvelle vieille règle, le préfet de la Haute-Savoie a assigné à la gendarmerie la mission de faire respecter cet arrêté. Pour la saison estival 2013, 55 journées verront donc une paire d’homme en bleu sur les bords du sentier dans les environs du refuge de Tête Rousse.
Leur mission sera de rappeler la règle aux alpinistes. Néanmoins, dans ce cadre, les gendarmes ne pourront fouiller les sacs à dos des alpinistes.

Comme pour n’importe laquelle des infractions, le non-respect d’une interdiction de camper/bivouaquer dans une zone classée est prévue par le code pénal.

Le code pénal classifie cette infraction comme un délit puni d’une amende de 9000 euros maximum (l’amende définitive étant fixé par le tribunal). Cette amende n’est pas assortit d’une peine d’emprisonnement. Ce qui signifie que les forces de l’ordre ne peuvent employé de mesures coercitives envers les’délinquants’ (cad : pas d’embarquement de force, menottage…). Néanmoins en application de l’article L341-21: ‘Les agents chargés de constater les infractions mentionnées aux articles L. 341-19 et L. 341-20 peuvent procéder à la saisie de l’objet de l’infraction…’. Objet de l’infraction : la tente.

Que peut il se passer concrètement pour ceux qui tenterait de camper sur la voie royale, hors emplacement réglementaire?

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