Les accidents mortels sur les pistes frappent toujours l’opinion. On parle moins des blessés. « En Tarentaise, nous en sommes déjà à 250 fractures de la colonne vertébrale. Une partie de ces blessés garderont des séquelles », a prévenu le Dr Nedjib Benammar, chef du service de chirurgie orthopédique au centre hospitalier d’Albertville.
L’annonce a jeté un froid hier matin, dans la salle d’audience du tribunal d’Albertville. Magistrats, avocats, maires de stations, directeurs de services des pistes, responsables juridiques et gendarmes confrontaient leurs expériences et leurs points de vue sur la réglementation sur les domaines skiables. Est-elle suffisante ? Le procureur d’Albertville Patrick Quincy a volontairement reposé la question qui fâche, dans un milieu farouchement attaché à la notion de liberté.
Si cette saison d’hiver s’annonce très bonne en termes de fréquentation, elle devrait également se terminer sur un nombre important d’accidents, dus notamment aux collisions. « Il y a une progression exponentielle des traumatismes graves, ce qui représente un coût énorme », a insisté le Dr Benammar. L’occasion de rappeler aux maires leur devoir de vigilance en matière de sécurité. L’accent a été mis sur l’importance de veiller à la plus grande précision dans la rédaction des arrêtés municipaux concernant les domaines skiables