Les 14 sommets de plus de 8000 mètres
Il y a 14 sommets de plus de 8000 m dans le monde. De tout temps, ces montagnes fascinent les hommes et les attirent irrémédiablement.
Si en gravir un représentait un exploit au début du siècle dernier, nous évoluons aujourd’hui dans une société où certains se permettent de faire l’ascension de l’Everest 2 fois dans une même semaine.
Bien entendu, l’ascension d’un « 8000er » (prononcer eight-thousanders) reste une expédition extrême et dangereuse, vraiment pas donnée à tout le monde, mais force est de constater que leurs ascensions se multiplient et se « démocratisent ».
Cette « démocratisation » (même si le terme est un peu exagéré) est liée au fait que les difficultés ont largement diminué en un siècle :
- le matériel a beaucoup évolué et s’est modernisé (lutte contre le vent, le froid, matériel d’escalade)
- amélioration des prévisions météorologiques et de leurs communications
- amélioration des techniques d’ascension (méthode alpine) et des techniques d’acclimatation
- apparition de cartes précises grâce aux images satellites et des GPS
Tous ces facteurs rendent les ascensions plus « accessibles » sans pour autant ôter les dangers inhérents aux hautes altitudes :
- la basse-pression liée à l’altitude qui fatigue les organismes et provoque chez certains le Mal Aigu des Montagnes (MAM) et dégrade considérablement les performances des organismes
- les conditions météorologiques dans la chaîne de l’Himalaya laissent peu de fenêtres de tir aux alpinistes pour leurs tentatives
- neige en abondance, glace, séracs, avalanche sont légion à ces altitudes
- l’isolement qui empêche l’accès aux secours.
Les « 7 sommets » et le club des 8000ers
L’homme est ainsi fait qu’il aime se donner des challenges et se dépasser pour les réaliser. Certains diront qu’on verse dans la surenchère mais beaucoup y adhèrent et on voit naître de la sorte des « clubs » régient par certaines règles.
Dans les années 70, des défis de différentes natures commencent à être évoqués et les alpinistes les plus chevronnés rêvent de les réaliser :
- le texan Dick Bass dans les années 1980 décide de réaliser l’ascension du plus haut sommet de chaque continent. C’est la naissance des « seven summits ».
- En 1986, Reinhold Messner termine un circuit qui semblait impossible lorsqu’il a été envisagé : gravir les quatorze 8000 sans utiliser d’oxygène ! (A noter qu’en décembre de la même année, il rentrait également dans le club des « 7 summits » !)
Ces deux « palmarès » sont devenus un challenge chez certains alpinistes qui vont consacrer leur énergie à « cocher » ces sommets.
En 2017, 35 alpinistes (32 hommes et 3 femmes) ont réussi l’ascension des quatorze « 8 000 » (première femme en 2010).
Les accidents mortels
Comme évoqué précédemment, encore aujourd’hui, l’ascension d’un sommet de plus de huit mille mètres reste une entreprise dangereuse. Certains sommets sont réputés très dangereux, tels l’Anapurna I et le K2 qui présentent un taux de mortalité très élevée (32%). L’Everest étant en comparaison bien moins dangereux.
De nombreux alpinistes chevronnés perdent la vie lors de leurs ascensions. Jerzy Kukuczka, 2ème homme à avoir gravi les 14 « 8000 », perd la vie 2 ans après son dernier 8000m alors qu’il retournait sur le Lothse. On citera également Jean-Christophe Lafaille, alpiniste émérite et grimpeur renommé (équipeur de Biographie, pour les grimpeurs) qui perdra la vie dans son 11ème 8000, le Malaku.
Pour aller plus haut loin 🙂
Le site de référence sur le sujet : 8000ers.com
Projet des Seven Summits toujours en cours…Reste encore le mont Vinson, puis l’Everest, et la grande boucle par les hauteurs sera bouclée…Mais avant de vivre ces deux aventures d’exception, une autre aventure est en cours, celle de la recherche de partenariats, car tout cela à un coût…