Les éleveuses et éleveurs de Boulc et Glandage dans la Drôme se mobilisent face au loup

 

L’exaspération des éleveurs de la Drôme face aux problèmes de la présence du loup sur leur territoire est à son comble. Le 4 novembre, nous faisions état des tirs de prélèvements consécutifs aux attaques dans la montagne dromoise sur les villages de Boulc et Glandage.

L’association des éleveurs nous fait savoir que lundi 8 novembre, les seize éleveurs et éleveuses de Boulc et Glandage (Drôme) dont les sept qui ont subi des attaques cette saison se sont réunis pour analyser la situation afin de faire face à sa gravité .Ils précisent : « qu’un éleveur à déjà arrêté son activité d’élevage suite aux attaques de ce printemps, un autre a diminué de moitié son troupeau pour faire face à la situation ».

Au-delà de cette présence et de ses conséquence directes, Laurent Garde du CERPAM écrivait : «L’irruption des loups représente un traumatisme pour l’élevage ovin pastoral dans les Alpes. Un traumatisme vécu par des éleveurs de plus en plus nombreux sur les terrains technique, économique, social et familial, et qui se traduit aussi par une remise en cause en profondeur de leur métier de la part des défenseurs des loups dans le cadre d’un conflit aigu qui perdure depuis près de 20 ans »

Sachant que le pastoralisme est également un élément essentiel du maintien de la biodiversité, de la diversité des paysages et de l’entretien des milieux dont bénéficie les touristes été comme hiver, l’accélération de la déprise agricole montagnarde pose un sérieux problème qui dépasse largement le seul sujet de l’agriculture de montagne.

Pour expliquer cette problématique et pour « sortir du débat stérile pro et anti loup » les éleveurs de Boulc et Glandage organisent une conférence de presse cet après midi à Boulc «en dehors des syndicats et des élus ». La problématique sera expliquée de façon pragmatique afin de :



  • Dresser le bilan des attaques sur le secteur


  • Montrer l’échec des mesures de prévention subventionnées par l’état .


  • Montrer les incohérences des dispositifs légaux, des pratiques de terrain.


  • Demander des moyens pour rendre l’ONCFS et la Louveterie efficaces. 


  • Expliquer au plus grand nombre l’impact de la prédation sur le devenir de nos élevages et les conséquences sociales, environnementales et économiques qu’elles engendrent.

Les éleveurs précisent : « Nous sommes face à une impasse, nous, éleveuses et éleveurs de Boulc et Glandage, prendrons la parole lundi parce que il est nécessaire que les principaux concernés soient au centre de la réflexion. L’état doit prendre ses responsabilités, il y a urgence ».

Contact de l’association : Tel : 06 75 22 14 31 / 06 84 84 15 52  – mail : assoeleveursboulcglandage@gmail.com  

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